Intitulée "Haven", cette démo d'une dizaine de minutes nous a catapulté vers la fin du premier acte de la campagne solo. Haven n'est autre qu'une ville, à présent envahie par les Chimères, et dont la population doit fuir pour échapper à ses agresseurs. Pour rappel, Resistance 3 se déroule aux Etats-Unis, 4 ans après la fin du second épisode, dans la peau de Joe Capelli. Planqué depuis des années en sous-terrain avec sa famille et les habitants de Haven, dans l'Oklahoma, il se retrouve obligé, une fois découvert, d'organiser l'évacuation. Mais bien entendu, les Chimères ne comptent pas les laisser partir si facilement.

Au coeur de la tourmente

Ça saute au yeux dès les premières secondes de jeu : Resistance 3 cherche à faire la synthèse entre le côté sombre du premier épisode, et le côté grandiloquent du second, tout en se parant d'une nouvelle direction artistique plus post-apocalyptique que jamais, jouant sur des tons ocres typiques de la crasse des régions désertiques des Etats-Unis. Les chimères ont commencé par lâcher sur Haven une sorte de tempête permanente ; partout volent des débris, de la poussière, des fétus de paille, tandis que les quelques arbres décharnés alentour ploient sous la violence des vents. Au beau milieu de ce paradis Falloutien, nos premiers affrontements contre les Chimères se révèlent d'autant plus agréables que nous ne sommes pas seuls. Quelques autres habitants échangent également des tirs à nos côtés, et nous aident à prendre position dans ce qui semble être un terrain plus ouvert et plus retors que d'habitude dans la série.

Une approche plus "Halo" ?

En effet, Resistance 3 semble avoir légèrement changé d'optique dans son level design, pour permettre des affrontements plus tactiques grâce à des arènes un peu plus larges et torturées, faisant la part belle à un arsenal typique à la série. Si d'anciennes armes sont de retour, soutenues par de nouvelles, toutes héritent à présent d'une nouvelle mécanique de progression : elles prennent des niveaux. Chaque niveau débloqué à force d'utiliser une arme en particulier lui apporte de nouvelles particularités - des balles explosives, par exemple, ou la possibilité de marquer non pas un mais 3 adversaires pour le Auger et ses balles à tête chercheuse. En plus de son niveau de base, chaque arme pourra "leveler" 2 fois. De quoi mieux se prémunir contre de nouveaux ennemis plus féroces...

Un bon petit boss des familles

Après une première phase pendant laquelle mes compagnons et moi-même avons décimé facilement des soldats Chimères de base, puis d'autres équipés de jetpacks, nettement plus mobiles et pénibles à verrouiller, il était temps de conclure cette démo sur une bonne note impressionnante : un Brawler. Gigantesque Chimère à l'approche brutale, ses mouvements variés (bonds, capacité à arracher morceaux de bitume et voitures pour nous les lancer à la gueule) et son agressivité féroce à nous poursuivre même sur les toits en faisaient un ennemi aussi efficace que terrifiant. Pour autant, grâce à la visée de l'Auger, capable de marquer même à travers les parois les cibles, il ne fut pas bien difficile d'isoler ses points faibles et, petit à petit, de lui faire subir le même sort qu'à ses petits frangins. L'affrontement est néanmoins resté très fun, avec quelque moments épiques.

Ce tout petit aperçu de la campagne solo de Resistance 3 m'a en tout cas convaincu qu'il risquait fortement d'être, au moins visuellement, le volet le plus léché et le plus soigné de la série. S'il reste un FPS a priori relativement classique, son arsenal original et la qualité de sa réalisation semblent prêts à le hisser au niveau des meilleures productions du genre - restera pour se faire à nous livrer une histoire convaincante, quelques scènes d'anthologie, et bien entendu ce que promet déjà Insomniac : tout ce qu'un fan de FPS peut demander en matière de modes multijoueurs avec du coopératif et du compétitif. Mais, sur cette partie là, impossible d'arracher de nouvelles précisions aux développeurs sur place...