C'est dans "Le Journal Inattendu", une émission présentée par Harry Roselmack, le samedi de 12h30 à 13h30 sur RTL qu'est intervenue Bernadette Chirac, ex-Première Dame de France, sur un sujet qui préoccupe bien des français : la violence. En l'occurrence, l'émission s'intéressait plus particulièrement à un fait divers s'étant déroulé à Valence, un braquage qualifié "d'hyper violent" par Roselmack, dans un magasin de vêtement, au cours duquel deux employés ont reçu des coups de couteau (ils sont toujours hospitalisés), le tout pour une parka à 20 euros. Bref, les malfaiteurs ont été interpelés, et Harry Roselmack demande, à 2'20 dans l'enregistrement ci-dessous, à Bernadette ce que cette hyper-violence lui inspire. Voici sa réponse :

Une grande inquiétude, parce que ce sont des choses qui se multiplient. On arrive même à voir des violences, comme vous le savez, avec des couteaux dans les lycées, les établissement scolaires. Les familles sont inquiètes.

Jusqu'ici tout va bien. Puis, Harry lui demande à quoi cela est du à son avis :

Alors moi j'ai un avis personnel. Oui, bien sûr, le chômage, le fait que les familles sont très souvent dans la détresse, une grande difficulté pour trouver un emploi, ou n'en ont jamais eu, car il y a des enfants qui ont des parents qui n'ont jamais pu travailler encore. Mais il y a aussi une chose qui me frappe beaucoup, et je pense que ça joue vraiment son rôle : il y a trop de jeux vidéo, avec uniquement de la violence. Qui se servent de la violence pour faire du spectacle. Moi j'ai un petit-fils de 14 ans, qui regarde tout le temps ce genre de choses, et je suis persuadé que ça a une influence considérable sur l'intellect des jeunes, des adolescents.

Roselmack coupe alors : "Il y a débat sur cette question, d'ailleurs certains jeux sont interdits au moins de 18 ans" (ce qui n'est pas vrai bien sûr il s'agit d'un déconseillé et non d'une interdiction) et Bernadette conclut :

Voilà. Ce serait déjà bien si on pouvait réglementer ça davantage.

À l'évidence, il s'agit bien d'une opinion de sa part, et non d'une affirmation pure et simple, néanmoins, il est toujours intéressant de constater qu'elle-même, comme beaucoup d'autres personnes, fait une fois de plus ce raccourci. Chacun ses opinions, mais il serait peut-être temps que ceux qui ont voix au chapitre médiatique s'intéressent d'un peu plus près aux études cliniques avant de tirer des raccourcis liés à l'exercice unique de leur logique personnelle.

Merci à Damded.