Pour résumer simplement, Breach est un FPS abordable qui tente de faire aussi bien, sinon mieux, que ses concurrents. Sur le papier, les idées ne manquent pas. Des décors entièrement destructibles, un système de repérage des ennemis via une oreille bionique, un système de couverture utilisant la vue à la troisième personne, des missions variées, 5 classes de personnages, etc. De quoi faire rêver et, éventuellement, concurrencer les plus grands. Avec toutes ces belles promesses, autant vous dire que nous étions impatients de pouvoir mettre la main dessus. Nous en sommes ressortis mitigés par certains aspects et presque convaincus par d'autres... Explications.

A la guerre comme à la guerre

Comme vous le savez sans doute, le ressenti est extrêmement important dans ce genre de jeu, surtout en ce qui concerne les déplacements, les réactions des armes, etc. Autant être clair, la version que nous avons vue est une prébêta. Les bugs sont donc encore nombreux et certaines mécaniques ne fonctionnent pas totalement. Pour exemple, la grenade qui part à quelques mètres de vous, même avec un lancé puissant. Bon, il faut faire avec. Malgré ce problème, le feeling ressenti sur la plupart des armes (22 au total) était au rendez-vous, sans pour autant offrir le plaisir procuré par celles d'un Black Ops par exemple. Deux maps étaient jouables au travers de 4 modes de jeu sur les 5 disponibles dans la version finale. Rien de bien original entre escorte, team deathmatch, ascension (récupérer une capsule à ramener dans un lieu précis), conquête et recon (celui que nous n'avons pas pu essayer). Mais là encore, l'ensemble est suffisant pour se faire la guerre puisque les deux cartes sur lesquelles nous avons joué se sont montrées bien construites globalement, avec plusieurs points de frictions intéressants et des situations de combat assez variées.

Destruction totale ?

Atomic nous avait précisé que les éléments des décors seraient entièrement destructibles. Il semblerait que ce soit le cas, même si nous n'avons pas passé toute la session à creuser des tunnels pour le vérifier. Néanmoins, nous avons pu faire s'effondrer quelques bâtiments et défoncer certains murets. Même si la cohérence n'est pas toujours de rigueur (le haut d'un muret qui reste en suspension en l'air alors que sa base a été détruite, défiant les lois de la physique...), il faut avouer que le résultat est encourageant. Faire s'écrouler un mur sur un ennemi, créer une brèche pour s'en servir comme meurtrière, exploser entièrement un toit pour déloger un sniper, etc. sont autant de possibilités qui s'offrent à vous. C'est d'autant plus séduisant que le rendu global des lieux est plutôt joli, sans pour autant proposer des tonnes de détails. Eh oui, nous sommes face à un jeu à 15€ seulement, il ne faut pas l'oublier... Pour autant, Breach n'est pas radin en terme de modes de jeu, d'armes ou encore de classes de personnages.

Un FPS pas cher qui a la classe ?

5 classes sont disponibles. Du rifleman et son fusil léger jusqu'au gunner et ses armes lourdes en passant par le sniper qui fait des ravages à distance, Breach fait dans le classique mais propose les bases pour s'amuser et varier les possibilités. Les rôles ont d'ailleurs une place importante tant il faut souvent se répartir les tâches dans certaines situations. L'un va placer une charge pour dégager la route d'un convoi à escorter, pendant que deux potes protègent la cargaison et que deux autres sillonnent les collines autour de la route afin de prendre les assaillants à revers. Amusant, d'autant que l'oreille bionique dont dispose chaque joueur lui permet de repérer le moindre bruit aux alentours, grâce à un graphique constamment affiché à l'écran. Une manière originale et amusante de traquer des adversaires qui devront vite apprendre à jouer la carte de la discrétion pour survivre. Enfin, parlons du fameux système de couverture, vous faisant passer de la vue à la première personne à la vue à la troisième personne lorsque vous êtes dos à une surface. Il est utilisable partout et le champ de vision devient alors plus large, ce qui permet de repérer plus facilement ses ennemis, comme dans un TPS classique. Un bon point très vite oublié lorsque l'on comprend que les mouvements de caméra sont limités (un ennemi trop à l'extérieur de votre champ de vision et vous devez vous dégager de la couverture pour le viser...) et qu'il est souvent difficile de sortir de son point de couverture rapidement pour se retourner, par exemple. Bref, du bon et du mauvais même si c'est sur la version finale qu'il faudra juger Breach. Là, nous avons juste eu droit à une petite mise en bouche... Mais comme on dit, la faim vient en mangeant, donc tout est encore possible.

Soyons clair, Breach est un titre attractif puisqu'il offre des sensations de jeu correctes à petit prix. On pense, d'ailleurs, bien fort au mariage réussi entre la destruction massive et le système de couverture. Néanmoins, cette version prébêta nous a inquiété par certains aspects et il est impératif que le titre corrige certains de ses défauts (course lente, lancer de grenades étrange, moteur physique grossier, système de couverture à la vision limitée, etc.) pour ne pas risquer de devenir le FPS du pauvre ! Ce serait d'autant plus dommage que certaines idées, notamment l'oreille bionique, la destruction massive des environnements, les sensations de tir et certains modes de jeu pourraient suffire à offrir une expérience intéressante aux amateurs du genre. Allez les gars, on attend un rebondissement Atomic là ! Verdict définitif à la fin du mois de janvier 2011 sur Xbox 360 et PC !