Dans une boîte de nuit londonienne (en plein jour, donc), la présentation en vidéo sur écran géant et son assourdissant bat son plein. Le directeur du jeu, Matt Southern, nous dévoile pour la toute première fois son nouveau titre, plus d'un an et demi après le second opus, MotorStorm : Pacific Rift, et quelques mois seulement après la sortie de les versions PSP et PS2 de MotorStorm : Arctic Edge, développées elles par Bigbig Studios. Ainsi donc, après le désert, la jungle et la neige, ce troisième opus PS3 vous enverra donc directement en enfer. Ou plutôt dans l'enfer de la jungle urbaine, quelque part dans le nord-ouest des Etats-Unis... Une ville dévastée par les éléments naturels déchaînés... ça ne vous rappelle rien ? Mais si, voyons la fin du monde qui approche. Un peu comme l'insurrection qui vient, mais en plus catastrophique... 2012, es-tu là ?

Apocalypse now ?

Une arrivée en tankers et en cinématique (enfin, on imagine que ce sera le cas...) pour les très nombreux pilotes qui veulent absolument disputer LA course de leur vie. Cette ville dévasée, abandonnée, ressemblerait à un San Francisco en totale destruction. Mais sans en avoir la certitude, puisqu'aucun nom n'est donné. De la fiction pure, donc, même pas de l'anticipation. Quoique... D'entrée de jeu, on sait que ce monde dévasté, dont on nous présentera qu'un seul niveau (jouable, de surcroît), possèdera trois "Stormers" à battre. Ces derniers sont des super pilotes (les Super Vilains du jeu en gros), et matérialisent aussi les trois niveaux de difficulté du jeu. Le dernier étant le Big Duck, un monstre sanguinaire qui risque d'être dur à déloger. Bienvenue à Paradise Beach comme l'indique un panneau à moitié défoncé... Effectivement, vous n'êtes pas au bout de vos peines ni de vos surprises.

Destruction super massive

La surenchère des gars d'Evolution Studios dans le domaine des environnements destructibles n'est pas sans rappeler celle d'un certain Split/ Second Velocity. La référence est évidente et sautera à n'importe quel passionné de jeux de course. Seulement ici, point de déclenchement de destruction par le joueur, puisque les effondrements de bitumes, l'arrivée des tornades, les hélicos qui vous tirent dessus et les bandes rivales qui se font la guerre et qui n'hésitent pas à vous flinguer au passage, sont toutes scriptées. Oui, c'est un peu dommage, il faut se l'avouer sans honte. Néanmoins, il y aura déjà fort à faire sur la piste, une fois la course lancée. Sur le seul circuit de démo praticable, trois embranchements étaient possibles. L'un par la voie d'un tunnel de métro désaffecté, l'autre via le sol qui se dérobe sous vos roues et une dernière un peu plus "tranquille". Evidemment, sur les trois tours d'une course, les dégâts du tour précédent restent en place. Histoire de mettre un peu plus de piment à la course, et de continuer à rouler sur des débris, des sols affaissés ou des brèches créées par de multiples tremblements de terre, par exemple. En tout cas, ça démarrait fort, avec un camion citerne en feu qui zigzague sur la piste (et la possibilité de passer sous sa cargaison en visant bien !), des concurrents qui vous bousculent à qui mieux mieux et qui ne vous laissent aucun répit. Bref, ça envoie !

16 joueurs en ligne

Si le mode Solo procurera à coup sûr de l'adrénaline à gogo, le mode en ligne ne sera pas en reste non plus. En effet, 16 joueurs pourront se la donner grave sur le réseau PSN, dont 4 via écran partagé histoire de se rapprocher plus encore les uns des autres. Du Matchmaking est également prévu, de la customisation de véhicules (peintures, éléments, stickers...) sans oublier les classements mondiaux en ligne, des jeux de hasard (voitures à gagner etc.). les véhicules possèdent quant à eux différents points à améliorer, tels que le "boost", toujours présent en quantité limitée (avant une explosion aussi soudaine que spontanée), mais aussi la maniabilité du véhicule, création de modes de jeu etc. Bref, on ne devrait pas s'ennuyer. Si seule une voiture était disponible dans la version démo (jouable à loisir), le jeu propose toujours de donner des coups sur les côtés du véhicule, à l'aide de "R1" ou "L1". Vous voulez zoomer sur une action d'un building qui s'écroule, ou sur un véhicule qui traverse l'écran en plein saut ? Pas de souci, il vous suffit d'appuyer sur le bouton "carré" au bon moment. Bon, ok, cela n'apporte rien, mais contribue (un peu) au spectacle ambiant. En tout cas, le jeu est toujours aussi rapide, même si le frame rate était quelque peu malmené sur la version en question... une pré-Alpha.

Même si un seul circuit était disponible ainsi qu'une seule voiture, MotorStorm : Apocalypse s'annonce assez différent des deux précédentes versions sur PS3. Le jeu de course est toujours aussi rapide et fun, mais implémente cette fois de nouvelles idées de gameplay, qui devraient bien renouveler la série. Il faudra cependant encore pas mal de tours de roue pour se faire une idée bien précise du titre d'Evolution Studios, toujours prévu pour cette fin d'année.