C'est au beau milieu de Newcastle, en Angleterre, dans les studios de Reflections (ou doit-on plutôt dire Ubisoft Reflections ?) que Driver San Francisco nous a donc été dévoilé, en avant-première. C'était le 25 mai dernier, vers 10 heures du matin, et je m'en souviens encore comme si c'était avant-hier. Ou presque. Bref. Martin Edmonson, cheveux grisonnants mais toujours aussi affable, le créateur de la série Driver, prend la parole devant un écran où s'affiche déjà le nom du nouvel opus. Première information dévoilée : le titre revient "aux sources".

Hollywood boulevard

Le Creative Director affiche d'ailleurs ses ambitions et place la barre très haut : "Driver San Francisco est le plus réaliste des jeux hollywoodiens de voiture." Comme les meilleurs épisodes de la série (vendue au total à 15 millions d'unités), il prend ses références sur des films tels que Bullit, French Connection, Ronin, ou encore Italian Job. Les années 70, c'est son domaine. Cet "open city world driving game" voit d'ailleurs le retour de John Tanner. Sans oublier Tobias Jones (Driver 2) et Jericho, l'ennemi juré de Tanner, qui l'a laissé pour mort dans Driver 3... L'histoire se déroule justement quelques mois après Driver 3, alors que la haine entre nos deux protagonistes est à son comble. Vous l'aurez compris, le jeu se déroule dans la ville de San Francisco, "ville iconique" s'il en est, pour des cascades de dingue à bord de véhicules aux suspensions toujours aussi souples. Mais pas seulement. En effet, les voitures d'époque ne seront pas les seules utilisées dans le jeu, puisque des voitures plus contemporaines, plus modernes viendront également vous écarquiller les rétines. Au total, pas moins de 120 licences de voitures (une première) ! on aura droit à des Alfa Romeo, lancia, Audi, McLaren etc. Evidemment, toutes ces jolies caisses seront entièrement destructibles...

San Francisco : la ville idéale

La célèbre ville de la côte ouest des Etats-Unis est connue pour sa topographie pour le moins cabossée. Des montées vertigineuses, des descentes (aux enfer) qui ne le sont pas moins... San Francisco est véritablement la "ville idéale" pour s'adonner à des courses-poursuites en bagnoles. Voilà pourquoi la ville a été choisie, même si "seulement" 208 miles de route sont utilisables dans le jeu. La ville ayant été, de l'aveu même du studio, quelque peu compressé, pour des raisons de "facilité". Une ville trop vaste eut été sans doute trop. le trafic, dense, y est en effet très présent, de même que des piétons (assez sommaires pour le moment), très nombreux sur les trottoirs. Si nous n'avons vu que le côté down town de la ville, on nous a promis des routes poussiéreuses en dehors de la ville, des autoroutes, des allées, des routes etc. Bref, de quoi s'éclater quoiqu'il arrive.

Shift ou shaft ?

La démo de Driver San Francisco a également été l'occasion d'en apprendre plus sur le début du jeu. Ainsi, on sait que Tanner se trouve dans un état comateux, après avoir été victime d'un terrible accident au début du jeu. Cet état comateux va être exploité dans le jeu, puisque le système appelé "Shift" permettra au joueur, de "naviguer" de voiture en voiture, en déplaçant littéralement son corps astral ! Vous avez dit étrange ? Assez déroutant au début, cette petite astuce de gameplay devient pourtant rapidement intéressante, dans la mesure où elle vous permet de la jouer fine lors des courses-poursuites. Il sera ainsi intéressant de changer de voiture au moment où votre dernière caisse ira se fracasser contre un mur, par exemple. Le titre devient alors très "tactique" dans son approche, et permet - surtout en multi - de faire quelques coups intéressants pour ravir la première place à vos adversaires. Il reste néanmoins à voir ce système sur la durée, pour se faire une opinion plus tranchée.

Le multi, justement

Car oui, Driver San Francisco se jouera aussi en multi. Précisément en écran partagé, ou bien de 2 à 6 joueurs sur le net. On aura droit à 9 modes de jeu (un seul fut dévoilé sur place), avec un système d'XP à la clé. Assez aisé à prendre en mains, le jeu possède 4 vues, dont une intérieure, avec le design du cockpit plutôt réussi. Sans oublier les mains sur le volant, qui fera toujours plaisir aux puristes. Le niveau multi présenté consistait à poursuivre une voiture précise, en prenant bien soin de rester dans sa "traînée, matérialisée par des traits jaunes.plus vous restiez dans son sillage, et plus vous accumuliez de points. le premier arrivé à 100 remportait donc la partie. Bien entendu, vos autres adversaires ne l'entendaient pas de cette oreille, et prenaient un malin plaisir à se "téléporter" à la vitesse de la lumière, de bagnole en bagnole, pour récupérer ce fameux sillage devenu vital. Speed et plutôt plaisant, la voiture se prend facilement en mains (sans doute trop ?) même si on avait du mal à ressentir le poids des véhicules. Sans doute encore des réglages à effectuer... Niveau musiques, on aura évidemment droit aux classiques des années 70, mais également à quelques remixes et quelques exclusivités. Au total, pas moins de 60 musiques licenciées pour le jeu.

Même si la démo présentée était assez courte en soi et sur le même genre de mission en ville (en solo et multi donc), Reflections semble avoir voulu relancer la série en revenant aux sources mêmes qui ont fait son succès. Et, si le style du jeu devrait plaire aux fans de la série, les ajouts de gameplay montrés, tels que le système de "Shift", pourraient les dérouter. Le mode multi quant à lui, pourrait sans douter aider à faire passer la pilule, sachant que nous n'avons vu qu'une infime partie du titre pour le moment. Le jeu sortira à la fin de cette année, sur PC, PS3, Xbox 360, Wii et Mac.