Rappelez-vous, en début de mois, Pia vous parlait de la bagarre nippo-américaine, par médias interposés au sujet d'un jeu très particulier, incitant au viol : Rapelay. Sorti en 2006, le titre n'avait jamais véritablement défrayé la chronique, tant qu'il restait sur le sol japonais, pays réputé pour sa population pas trop borderline ni trop barrée.

Désormais accessible dans le monde entier (téléchargement oblige, le titre s'est vu refusé un accès "légale" en Argentine, qui comme chacun sait, est le pays des bisounours. Le ministre de la Justice actuel, Julio Alak, vient en effet de l'interdire, au motif que le titre était, je cite :

Une nette apologie de plusieurs délits comme l'abus sexuel, la torture, la discrimination contre la femme et la pédophilie.

Précisant dans la foulée que le jeu contrevenait à l'article 128 du code pénal, qui punit de prison "toute personne qui produit, divulgue ou propage des images de mineurs à des fins sexuelles". Ainsi, selon le gouvernement argentin, toutes les mesures seront mises en place pour "empêcher l'arrivée de ce jeu sur le territoire. Les fournisseurs d'accès internet nationaux ont été notifiés des sanctions pénales encourues", qui vont, nous rappellent le journal Libération, de six mois à quatre ans de prison ferme.

Chez Illusion, développeur du titre, on claironne qu'il n'y a eu au Japon, "aucun souci avec ce jeu, qui a franchi sans encombre l'examen par un comité d'éthique". En attendant, le titre se paye une bonne tranche de publicité, sans aucun frais déboursé.

Source : Libération