Tetris

Genre :

Réflexion
Editeur : Divers
Année de sortie : 1985
Support : Divers

L'intrigue truculente de Tetris est assez recherchée : une bande d'amis adeptes du cosplay voulant se suicider, décident d'en finir en se livrant à l'activité mortelle de la chute libre sans parachute. Pour cela, ils vont se confectionner 7 modèles de costumes en mousse reprenant des formes géométriques interlopes et hétéroclites, ultimes sapes pour tirer sa révérence de manière magistrale. Pour ce qui est du principe de jeu, son concepteur soviétique Alexei Pajitnov, a imaginé un gameplay complètement multipolaires dans lequel vous incarnez aléatoirement tour à tour chaque suicidé. Il sera possible d'influer sur la vitesse de leur chute et leur posture d'écrasement au sol, la gravité terrestre augmentant au fur et à mesure du temps qui passe dans un audacieux révisionnisme de la Science Physique...

Pour stimuler le phénomène de passage à l'acte, un musicien du genre bien relou, façon Jean-Michel Jarre, interprétera en boucle une mélodie communiste anxiogène avec son orgue Bontempi. Un air lancinant assez barbant toutefois, pour que chaque personne puisse entrevoir l'autolyse comme seul remède ultime à la sauvegarde de ses tympans. Et comme pour encourager les velléités suicidaires de chacun, l'organiste jouera son mantra sonore de plus en plus rapidement, flirtant avec les cadences rythmiques stratosphériques et inavouables du Death Metal ou du Grind. Pour sublimer leurs défenestrations, les nombreux dépressifs déguisés devront s'empiler les uns sur les autres afin de pouvoir former une ligne horizontale et mieux se décomposer en servant d'engrais à notre mère la Terre. Le rite thanatogène devra prendre fin lorsque la surface d'atterrissage deviendra trop encombrée par l'accumulation des nombreux cadavres en liquéfactions... LE titre phare qui a initié le genre de la réflexion, non pas par la complexité de ses casses-têtes, mais par son traitement inédit de la problématique bien achalandée de l'euthanasie. Sa morale étant qu'on est finalement jamais aussi bien servi que par soi même.


Affublé d'un costume en mousse à la forme surréaliste, Jean-Michel s'élance dans le vide pour un voyage sans retour.