Entré chez l'éditeur Konami en 1994, Toyama avait rapidement rejoint SCE Japan Studio en 1999 (qui a depuis été renommé en SIE Japan Studio) pour lancer sa seconde série d'horreur, et finalement diriger deux épisodes de Gravity Rush, dont Joniwan ne cesse de nous rabattre les oreilles.

"C'était mieux avant"

À 49 ans, le réalisateur annonce vouloir voler de ses propres ailes, et dévoile dans les colonnes de Famitsu la création de son propre studio, Bokeh, dont l'ouverture remonte au 13 août dernier. Ses partenaires de longue date Kazunobu Sato (The Last Guardian) et Junya Okura (déjà présent sur la série Siren) l'accompagnent dans cette nouvelle aventure, non sans expliquer que bon nombre d'anciens collègues se joindront bientôt à eux. Le nom de cette nouvelle entité renvoie au flou créé par la focale d'une prise de vue, tout un programme qui témoigne sans doute d'une envie de se recentrer sur l'essentiel.

Résolument nostalgique d'un certain état d'esprit du jeu vidéo japonais, le trio s'explique en effet sur ses envies d'indépendance :

Très franchement, on ne peut pas oublier l'atmosphère dans laquelle nous avions l'habitude de travailler à l'époque. On faisait les choses sur un coup de tête. C'était amusant. On voudrait à nouveau connaître ça. Ça va être dur, nous avons désormais des responsabilités, mais nous y avons gagné notre liberté, c'est le plus important. À partir de maintenant, c'est le plaisir de la création qui doit primer.

Oui ? D'accord !

Les plus observateurs auront donc deviné en creux une critique de la stratégie de SIE Japan Studio, bien que Toyoma témoigne de son envie de pouvoir un jour retravailler sur les licences qui ne lui appartiennent désormais plus.

La bande-annonce qui officialise aujourd'hui la création de Bokeh Game Studio Inc. dévoile quelques concept arts résolument horrifiques, dont Toyoma précise les contours au journaliste de l'hebdomadaire japonais :

Il s'agit d'un jeu d'action-aventure dont j'ai écrit le scénario. Au départ, je pensais qu'il prendrait une forme plus dense, plus compacte que celle qu'il a désormais, mais les membres de l'équipe m'ont beaucoup soutenu, et finalement, sa dimension n'est pas si différente des titres sur lesquels j'ai travaillé dans le passé !

Kazunobu Sato précise que ledit développement devrait encore durer au moins deux ans, et que l'objectif est de le proposer sur le maximum de plateformes possible. Il faudra donc prendre son mal en patience pour découvrir ce que nous réserve les maîtres de l'horreur, à travers la première production du jeune studio Bokeh. Bonne chance à eux.