[Mise à jour : Michel Ancel s'est fendu d'un autre post, que vous pouvez retrouver ci-dessous]

Michel Ancel avait déjà répondu à plusieurs reprises et nié catégoriquement les faits qui lui étaient reprochés par une quinzaine d'employés d'Ubisoft ayant décidé de se confier à Libération. Cette fois, il s'est fendu d'un nouveau post Instagram dans lequel il est interviewé par Jade, héroïne de son très culte Beyond Good & Evil.

Pourquoi Jade, demanderez-vous ? Tout simplement parce qu'elle est journaliste, fictive, mais journaliste quand même. À travers ce faux entretien et quelques images (dans notre galerie ci-dessous), il donne sa version des faits.

Voici le post retranscrit :

Enquête de Jade : L'article de Libération 1ère partie

Jade : Monsieur Ancel, vous avez dit que le journaliste utilisait des informations de personnes jalouses et haineuses, c'est une allégation sérieuse.

Michel Ancel : Il y a un groupe de développeurs vétérans chez Ubi Soft Montpellier et ils me détestent depuis des années.

J : Pouvez-vous prouver cela.

MA: J'ai apporté trois pièces à conviction datant d'il y a 10 ans.

  • Photo n°1 : Il s'agit d'une BD envoyée à l'ensemble du studio. Je m'y décris comme surpuissant, ne fait rien au travail, touche un gros salaire en bossant sur un lieu que j'ai choisi. Je n'ai rien contre l'artiste qui tenait le crayon, il a juste dit ce que certains vétérans pensaient dans mon dos. J'ai supprimé les blagues sexuelles et autres mauvaises choses contre moi (la bande dessinée est plus longue)
  • Photo n ° 2 : Ma réponse à l'ensemble du studio. C'était trop injuste. Le prototype de BGE 2 venait d'être tué après deux années de travail intenses. Nous n'avions ni argent, ni codeurs. Nous avons aidé les autres équipes. Tout le contraire de ce qui a été dit dans les bandes dessinées et pensé par les vétérans toxiques.
  • Photo n ° 3 - La réponse de l'artiste où vous réalisez à quel point la haine et la jalousie contre moi sont répandues par ces vétérans.

J : Que s'est-il passé après?

MA : Nous avons créé un nouveau moteur appelé UbiArt et deux jeux fantastiques : Rayman origins (87 meta.) et Rayman Legends (92 meta.). Pas mal pour des développeurs paresseux! Certains vétérans ont travaillé sur Tintin (59 meta.). Cela a généré davantage de jalousie et de colère...

J : Pourquoi montrer ces preuves vieilles de 10 ans?

MA : Parce que c'est la même attaque des mêmes personnes, mais plus fortes. Ils disent la même chose : Michel a tous les pouvoirs, il fait ce qu'il veut, il ne travaille pas sérieusement ... Mais cette fois ce n'est pas une bande dessinée, ils ont manipulé le journaliste pour me détruire. Ils n'essaient pas d'améliorer les conditions de travail ou d'aider qui que ce soit. Ils ont témoigné pour se venger. Encore une fois, tout est faux.

J : Pourquoi tant de haine?

MA : Certains ont vu leur projet tué (pas par moi). Certains ont quitté Ubi pour leurs propres créations mais sont revenus pour l'argent, frustrés. Certains n'ont pas apprécié d'être mis au défi pendant la production.

J : Peut-être que vous en avez demandé trop?

MA : C'est un peu plus compliqué...

J : Ok, bon sujet pour une autre enquête, merci.

La deuxième partie est arrivée il y a quelques heures. Cette fois, c'est Mei, directrice de publication du journal dans lequel travaille Jade dans BGE qui a été "appelée"

Enquête de Meï : Article de Libération partie 2

Mei : M. Ancel, pouvez-vous nous parler de ces fameuses "fausses informations"?

Ancel : Oui, presque tout dans l'article est faux. Vérification rapide des faits

  • #1 Libération : "Ancel porte le projet depuis la semaine dernière" Faux : je n'ai jamais porté le projet. Il y a un chef de projet et il détient le final cut, la décision finale. Plus embarrassant pour le journaliste, je ne travaille pas sur le jeu depuis deux ans. Au lieu de cela, j'ai travaillé sur l'IP et son image dans une équipe de 4 à 10 personnes maximum. J'ai donné très très peu de retours sur l'artistique ou le design du jeu en tant que consultant mais sans aucun pouvoir de décision.
  • # 2 Libération : "Méthodes toxiques telles que décrites par ses équipes" Faux: Encore une fois, ce ne sont pas mes équipes simplement parce que je ne suis plus dans l'équipe de jeu depuis des années. Il existe une séparation claire entre IP (l'équipe pour laquelle je travaille) et le jeu.
  • # 3 Libération : "Le projet semble être dans une impasse" Faux: "Le jeu est sur les rails et les prochaines étapes vont être validées."
  • # 4 Libération : "Le projet s'organise autour de Michel Ancel" Super Faux : Le projet est organisé autour des principaux thèmes du jeu (pirate, vaisseau spatial, planètes, outils, technologie, etc ...). Il s'agit d'une organisation de projet classique. ce n'est pas une "organisation personnalisée" qui m'est dédiée. Preuve ? même si je ne suis pas sur le projet depuis des années, ils utilisent cette organisation.
  • # 5 Libération : "Yves Guillemot a renouvelé sa confiance à Ancel fin août, contre l'avis des équipes" Faux: Il n'a jamais rien renouvelé me concernant et le jeu, juste parce que ... je ne travaille pas sur le jeu ...

Prochaines enquêtes: "plus de vérification des faits" par Meï, "Les vétérans toxiques qui changent de grandes choses" par Jade, "Pourquoi est-il loin d'être facile de travailler avec Ancel" par Pey'j.

On comprend à travers ces "Insta", si les précédents ne nous avaient pas suffisamment éclairé, que l'affaire - il est accusé de management toxique - doit travailler Ancel et qu'il ne compte pas rester les bras croisés. Il avait rappelé qu'une enquête interne était toujours en cours chez Ubisoft, qu'il a quitté depuis, et qu'il fallait en attendre les conclusions pour avoir la vérité. Mais l'aura-t-on vraiment un jour ?