À 84 ans, Shirley Curry est une joueuse accomplie de The Elder Scrolls V : Skyrim. Plus de 800.000 abonnés suivent régulièrement ses aventures sur YouTube dans le jeu de Bethesda, chez qui elle a d'ailleurs passé quelque temps pour être immortalisée en tant que PNJ de The Elder Scrolls VI.

Il n'y a malheureusement pas que des gens bienveillants qui se manifestent. Celle qui fait également l'objet d'un mod qui la verra accompagner le Dragonborn subit de nombreuses attaques concernant sa façon de jouer. Trop à son goût.

Dans son dernier Vlog, pas très joyeux, datant d'il y a trois semaines, elle revient sur la façon dont ces propos l'affectent et la poussent, à partir de maintenant, à faire une pause d'au moins deux semaines et ne plus publier une vidéo par jour :

Ma santé n'est pas au mieux. Ma pression artérielle devient folle. Mon niveau de stress est bien trop élevé. Je vais devoir reprendre le contrôle. Certains commentaires m'angoissent beaucoup trop.

Elle fait référence à des réponses sous ses vidéos, auxquelles elle prend généralement le temps de répondre, qui se montrent un peu trop directives et la prennent pour un lapin de six semaines. Elle prévoit d'ailleurs d'effacer, à l'avenir, tout ce qui ne lui convient pas.

Je joue à Skyrim depuis des années. Je connais l'interface et les différentes mécaniques. Je n'ai pas besoin qu'on me fasse des rappels en permanence. Je n'ai pas besoin qu'on me dise à quel jeu jouer ou qu'on me décrive à quoi ressemble un jeu. Je fais attention aux jeux, je suis une gameuse. Si j'ai envie de jouer à un jeu, j'y joue. Quand je dis non, c'est une réponse simple, facile à comprendre. Pas besoin de revenir à la charge en demandant pourquoi. Je n'ai pas à m'expliquer. Quand je le fais, personne n'a l'air de comprendre de toute manière.

Son roleplay, plutôt basé sur sa manière d'explorer que la résolution de quêtes, et qui est une des raisons de son succès, entraîne manifestement ces réactions qui ont fini par la lasser et lui donner envie de jouer un peu plus pour elle.

On ne peut qu'apporter notre soutien à cette dame qui, manifestement, n'a rien à prouver. La méchanceté ou le paternalisme virtuels ont des effets réels. Ils ne font certainement pas partie d'un processus naturel que certains décriraient comme "les risques du métier", "la rançon de la gloire" ou "le package".

On souhaite évidemment à Shirley Curry de reprendre des forces et de jouer peinard et loin des cons.