Wasteland 3 abandonne les contrées arides et désertiques de la Californie et de l'Arizona pour nous envoyer dans le froid et la neige de l'hiver du Colorado. Forcément, il s'agit d'un changement d'atmosphère radical même si le ton post-apo très Mad Max et Fallout n'est pas oublié.

Avec, et c'est une bonne nouvelle, toute une galerie de personnages plus fous les uns que les autres. L'inspiration de l'univers créé par George Miller est nette et très visible et ce n'est pas pour nous déplaire. Dans ce nouvel épisode on suit toujours une escouade de Rangers. Dès le début, on a l'obligation de constituer un duo. Plusieurs choix s'offrent à nous. Soit on sélectionne un tandem pré-existant (c'est le choix que nous avons fait pour le bien de cette démo), soit l'on peut créer le sien à partir de zéro. Mais très honnêtement les archétypes de base sont très bons et chaque doublette possède une personnalité propre et forte. Cheveux en crête fluo, tenue en cuir, etc... On sent que Fury Road est passé par là pour le design des personnages. Mais sans jamais aller vers le mauvais goût (voulu) comme dans un Borderlands 3. Vous pouvez d'ailleurs en avoir un aperçu dans l'extrait de gameplay ci-dessus.

Limpide et intuitif

On débute par un rapide tutoriel qui a le mérite d'être extrêmement limpide. On pensera à Divinity 2, qui reste irréprochable, car ce Wasteland 3 est beaucoup plus simple à prendre en main et très intuitif dans sa manière d'introduire son gameplay. Les menus sont simples et en un coup d'oeil on comprend ce que l'on doit faire. Pas forcément besoin d'avoir fait un Master 2 en RPG pour comprendre ce que cherche à faire InXile. Outre l'inventaire, à l'ouverture du menu on a accès à trois types d'onglets différents pour nos personnages : Perks, Skills et Attributs (combat). Monter la force ou l'intelligence de son personnage, améliorer son savoir-faire en matière d'armement. Une nouvelle fois, on vous conseille le visionnage de la vidéo ci-dessus pour bien comprendre la simplicité d'agencement des menus.

Bourré d'humour noir

L'humour est omniprésent aussi bien dans les dialogues entre personnages (très nombreux, bien qu'un poil en dessous d'un Baldur's Gate III vu récemment pour ne citer que lui) que dans les situations. Le grotesque et la "grosse rigolade" pas très fine règnent en maître. Des personnages explosent dans une orgie sanguinolente, les insultes fusent, l'humour noir est partout. Bravo aux dialoguistes et scénaristes. Notons d'ailleurs que nous avons uniquement approché la version en anglais, espérons que la traduction française suive bien le rythme.

Savoureux

Le studio a pris la décision d'avoir une approche très XCOM pour les combats. Encore une fois, cela tombe juste puisque tout le système s'inspire très largement de celui-ci. Casses au sol très claires, nombre de points d'action, ralentis sur certaines d'entre elles... Les affrontements sont savoureux et quel plaisir de tabasser des araignées méchas géantes et tout ce bestiaire post-apo qui change radicalement des gobelins et autres loups géants.

Pour couronner le tout, ce troisième volet profite d'une excellente direction artistique et d'une très bonne partie technique. C'est beau, très propre dans l'ensemble et on sent que le jeu est véritablement prêt à chauffer sur nos PC et consoles pour très bientôt. En trois heures, la variété des environnements semble assurée mais est-ce que ce sera le cas après une dizaine voire une vingtaine d'heures de jeu ? La question reste en suspens. Difficile d'innover avec des paysages enneigés.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !
La bonne nouvelle c'est que l'attente pour Wasteland 3 n'est plus très longue puisque le jeu est prévu pour le 19 mai 2020. Drôle, d'une belle profondeur, agréable à l'oeil, grisant dans ses combats : il y a vraisemblablement peu de chance d'être déçu par ce RPG, sauf en cas d'allergie déclarée aux univers post-apocalyptiques. Pour l'instant, tout ce qu'on a pu voir (et jouer) se révèle très encourageant, reste à savoir si la suite de l'aventure sera digne de ces premières heures.