Comme pour GTA V, Rockstar a pris son temps. Environ un an depuis la sortie sur consoles. Il faut se souvenir d'une époque pas si lointaine où le lancement de GTA IV avait été quelque peu chaotique. Alors bichonner, huiler les rouages n'est pas une option mais une nécessité. Et ça semble assez bien parti, ce que l'on a pu mirer sur une build pas encore finale, mais pas loin. Avec tous les bienfaits que cela implique si l'on dispose d'une machine assez puissante - mais sans gestion du ray tracing.

Voici au passage la configuration sur laquelle nous avons pu essayer les aventures d'Arthur Morgan :

  • Processeur : Intel 9900k à 8 coeurs et à 5 GHz sur chaque coeur (silencieux et à refroidissement)
  • Carte graphique Nvidia 2080 Ti
  • SSD pour le jeu : 1 To M.2
  • SSD pour le système : 512 Go
  • Mémoire RAM : 32 Go DDR4 320

Et il ne tournait avec tous les paramètres (nombreux) en Ultra, mais un bon paquet tout de même. Juste ce qu'il faut pour baver et se dire que jouer à plus de 30 images par secondes (les options permettaient de monter 120 sur ce que l'on a vu), ça change la vue, euh, la vie. Surtout dans les phases de gunfight bien rodées et les balades dans des zones un peu chargées.

Toujours plus loin, toujours plus beau

Deux heures, c'est long et c'est court. Pour un titre de l'envergure de Red Dead Redemption II, gavé de vie et de distractions, ça ne représente rien, à peine une micro-poussière de temps. Et cela ne permet pas, en tout cas, de pouvoir aller juger des nouvelles missions, armes et autres repères et objets à collectionner inédits promises sur PC. En revanche, il est très simple d'observer les différences graphiques. Elles sautent aux yeux, même. Débuté dans la bourgade de Valentine, notre session a permis assez vite de réaliser une finesse de l'image encore plus impressionnante que sur la Xbox haut de gamme. Les textures, les modélisations et les visages apparaissent autrement plus détaillés en 4K super antialiasée sur PC. Et la boue venant se coller sur les vêtements du protagoniste principal après une baston de saloon ayant un peu dérapé se révèle plus présente et encore mieux rendue, notamment sur sa tronche, où on pourrait parler de masque beauté tant il ne reste plus de place à la peau.

Les feux de la crampe (oculaire)

Une fois sorti de là, après une tentative échouée de prise en mains clavier/souris (qui demandera, c'est certain, une longue pratique avant d'avoir les bons automatismes), cela devient assez fou. Direction une colline proche : la distance d'affichage semble avoir été sacrément étendue, les contours de la vile de Saint Denis, au sud-ouest, étant distincts comme jamais, tout comme Flat Iron Lake au sud. Impressionnant, à l'instar de la densité de la végétation dans les plaines. Plus d'herbes, moins de popping. Un loup abattu et on marque un arrêt par respect pour la fourrure qu'on aurait presque envie de caresser. Vient ensuite un petit passage par les bois pour retourner au campement alors que le soleil commence à décliner, suivi d'un réveil brumeux et d'un détour par les marais. Là peuvent s'exprimer des effets de lumières bien plus travaillés que sur les machines de salon. Au milieu des arbres, sur lesquels nous n'avons encore aperçu les petits détails supplémentaires promis, comme des griffures, les rayons filtrants nous aveuglent. Que dire de la façon dont le feu de camp illumine les membres du gang de Dutch ? Ouch. Que dire alors que l'on refait une mission nocturne très violente et finissant dans les flammes ? Que celles-ci nous lèchent presque les narines que la qualité des ombres et de leurs projections a nettement progressé.

Photo mood

Et la bonne idée pour essayer de garder des souvenirs ailleurs que dans la tête, c'est de mode photo (hors de l'appareil récupéré dans l'aventure) plutôt dodu qui, bien que n'autorisant pas à autres choses que les plans initiaux sur les cinématiques, donne toutes les cartes pour laisser exprimer ses talents d'artiste en toute liberté. On peut zoomer, s'éloigner jusqu'à vingt mètres d'un Morgan autour duquel on n'est pas obligé de rester en orbite, changer la focale, l'exposition, régler les contrastes, l'intensité du flou.. Les passionnés de photographie depuis la nuit des temps pourront tout expérimenter. Et bien évidemment appliquer un des nombreux filtres dont on peut tout à fait changer le dureté. Bref, de l'optionnel qui ravira les esthètes et ceux qui souhaitent briller sur le Social Club, où pourront être partagés les clichés.

ON L'ATTEND... LES YEUX ENCORE ÉBLOUIS
Cela semble une évidence, la meilleure expérience Red Dead Redemption II devrait à coup sûr être sur PC - à condition d'avoir la bécane pour le soutenir, évidemment. Car il est certain qu'en tirant profit de la puissance des ordinateurs personnels à jour, le western en monde ouvert de Rockstar va apparaître encore plus somptueux, et donc plus immersif. Le regard plongé dans les captures d'écran dans notre galerie ci-dessous, on attendra de voir si l'optimisation est au rendez-vous et si certaines promesses de détails supplémentaires (on parle d'épines des cactus ultra réalistes) sont tenues. Mais ça, c'est Camille et sa machine de guerre qui vous en parleront pour la sortie, calée au 5 novembre.