Resident Evil

Genre : Survival-Horror
Editeur : Capcom
Année de sortie : 1996
Support : PSone

Resident
Evil
explore sans complexe les solutions expéditives préconisées par Charles Pasqua pour débusquer des squatteurs
cannibales indésirables d'un patrimoine national. Dans une bourgade intelligemment baptisée Raton-Laveur Ville, une
bande de soldats d'élite trop vip (les S.T.A.R.S.) est envoyée
par le gouvernement pour vider un authentique château versaillais. De là débute une longue et périlleuse
exploration d'un espace laissé à l'abandon par la
haute bourgeoisie, contenant une centaine de pièces à
l'hygiène déplorable, et une pléthore de passages
secrets étriqués élaborée par des punks
à chiens
à la paranoïa furieusement
soviétique. Cette opération de desquattage au
départ bénigne, dissimule pourtant un terrible secret :
une obscure firme pharmaceutique habituellement spécialisée
dans la conception de suppositoires, aurait développé
un virus capable d'infecter les organismes vivants de Droite en les
mutant en vieux clodos décharnés de l'Ultra-gauche se
repaissant de chairs humaines. Nos chiens du grand capital, pourtant
rompus à toutes les techniques de combat, prennent rapidement
conscience de l'étrangeté d'une seconde difficulté
: malgré un effort colossal de volonté de coordination
motrice de leur part, il leur sera impossible de pouvoir effectuer
deux actions simultanément (comme se déplacer et tirer
en même temps). Est-ce du au lieu maudit ? Le mystère
plane. En tous cas, cela va annoncer une bataille intérieure Levi-Straussienne de tous les instants pour rétablir la
souveraineté de leurs cerveaux sur leurs corps, dans une vaine
quête anthropologique visant à briser leurs velléités
monotâches.

Après avoir abattu sans sommation une tripotée de
squatteurs chosiques et être passé soudainement d'un
château d'époque à un véritable bunker
high-tech grâce à un trou de ver quantique, Jill Valentine et Chris Redfield se retrouvent sur une
piste d'atterrissage où un hélicoptère flambant
neuf les attend pour l'extraction. L'opération de grand nettoyage
est presque terminée. Soudain, jaillissant du chauffage par le
plancher, un SDF de deux mètres de haut croisé
avec une crevette de cocktail mondain, se dresse impétueusement
comme le dernier rempart anthropomorphique à franchir
avant d'accéder à la sécurisation du patrimoine.
Dès lors se joue un interminable C'est toi le Chat mortel entre les antagonistes, avant qu'un lance-missile providentiel
ne finisse par se téléporter aux pieds d'un de nos héros,
qui ne se fera pas prier pour se ruer dessus. Puis dans un
fantastique plagiat du final du film Le Justicier de New York,
la créature à tendance anarchiste déguste une
ravageuse roquette en pleine face, laissant en guise de reliquat
précisément 5 morceaux fumants pixélisés,
utilisant la technologie préhistorique du gif animé.
Dans une conclusion fabuleusement surréaliste, nos deux
rescapés quittent finalement l'endroit anxiogène en
hélico, s'étreignant à l'arrière de
l'appareil, laissant l'hélicoptère se piloter tout seul
comme habité par une forme de vie divine.

Charles Pasqua = 1. Squatteurs = 0.

Les squatteurs cannibales de l'Ultra-gauche n'hésiteront pas à occuper des endroits aussi insolites que cette penderie de chez Ikea.