C'est grâce à une longue enquête solide et documentée de nos confrères de Polygon que nous découvrons aujourd'hui comment Steam fait parfois vivre un enfer aux studios de développement, et plus particulièrement aux indépendants, obligés d'être au four et au moulin.

Et si nous ne pourrons que très vivement conseillé à nos lecteurs en odeur de sainteté avec la langue de ce cher William la lecture intégrale de cet article, nous allons tenter de vous résumer quelques points importants.

L'article commence par évoquer la peur des développeurs face aux évaluations postées par les joueurs, et pour cause : afin de profiter d'une certaine visibilité et surtout d'un bandeau bleu, synonyme de "positif", un jeu doit obtenir au moins 70% de critiques favorables :

J'ai presque peur de parler de ce sujet, car j'ai peur que les joueurs ne découvrent qu'ils possèdent encore plus de pouvoir que ce qu'ils imaginent.

Et pour cause, puisqu'une certaine catégorie d'utilisateurs se servent des évaluations pour lister des bugs ou commenter une polémique, impactant ainsi la note du jeu. Et le plus problématique, c'est que même un report de bug ainsi exprimé ne peut être directement traité par un développeur :

Ils utilisent le système d'évaluation comme un moyen d'être contactés. Je ne peux même pas vous dire combien d'évaluations sans rapport avec la qualité d'un jeu j'ai pu recevoir. Un joueur a oublié son mot de passe ? Critique négative. Un blue screen of death ? Critique négative. Ces sujets devraient être traités à part.

Faute de pouvoir répondre directement aux messages les concernant, les développeurs aimeraient être en mesure d'ouvrir un ticket pour signaler ou lister les bugs, mais ils ne le peuvent pas non plus. Résultat : certains se rabattent sur des plate-formes tierces comme Discord, sur lesquelles ils peuvent échanger librement.

De plus, l'enquête de Polygon nous apprend également que Valve ne fait pour ainsi dire aucun effort pour supprimer les reviews mentionnant un bug corrigé, et ces dernières contribuent donc à faire baisser "artificiellement" la note publique du jeu.

Enfin, nous apprenons que le taux de change appliqué par la plate-forme ne profite généralement pas aux développeurs, mais aussi et surtout que Valve peut unilatéralement décider d'appliquer des réductions sur les autres devises, diminuant au passage les bénéfices potentiels...

Que pensez-vous de l'enquête de Polygon ? Va-t-elle contribuer à changer votre point de vue sur la plate-forme Steam ? Faites-nous part de vos avis de consommateurs éclairés dans les commentaires ci-dessous.