Cela fait longtemps déjà que l'Armée Américaine tire parti des jeux vidéo pour toucher de jeunes recrues potentielles. On se souvient évidemment du FPS America's Army, gratuit, ou même de l'utilisation d'autres jeux (comme une version custom de Full Spectrum Warrior de Pandemic) pour enseigner la tactique ou certaines autres choses aux soldats. Mais une nouvelle étape vient d'être franchie et c'est le New York Times qui s'en fait l'echo : l'Armée US vient en effet d'investir 13 millions de dollars pour créer le "Army Experience Center", une immense salle d'arcade de 1400 m² de patriotisme. A l'intérieur, trois simulateurs pleine échelle de véhicules de l'armée (un hélico AH-64 Apache Longbow, un Humvee avec arme montée et un hélico Black Hawk avec mitrailleuse M4 montée), et une variété de jeux plutôt orientés tir aux lapins, comme Rainbow Six Vegas...

Si le fun reste en façade la première motivation des jeunes qui vont faire un tour dans un tel centre, l'Armée ne perd évidemment pas le nord, et garde à disposition, sur place, des formulaires et 22 "conseillers" (habillés en civil) prêts, pour ceux qui souhaiteraient s'informer sur les "emplois" disponibles - à condition qu'ils aient plus de 17 ans. Le Sergent Jennings, posté dans un kiosque proposant description, salaires et avantages de 179 métiers dans l'armée, explique :

Nous voulons enrôler dans l'armée, mais c'est en gros notre troisième priorité. La plupart des gens pensent que s'enrôler dans l'Armée, c'est devenir fantassin, et que Irak = mort. Nous tentons de leur montrer que l'Armée, ce n'est pas que porter une arme. Si déjà, des gens viennent ici et l'apprennent, sans pour autant s'enrôler, c'est OK.

Un lieu tel que celui-ci, installé dans le centre commercial Franklin Mills à Philadelphie, à côté de la boutique GAP et du China Buddha Express, a pour vocation de remplacer 5 centres de recrutement traditionnels de la région. Mais, pour l'instant en tout cas, il ne semble pas que le succès soit au rendez-vous, puisque depuis son ouverture en Août dernier, rapporte le NY Times, L'Army Experience Center n'aurait récolté qu'environ 35 signatures, "légèrement moins" que le taux obtenu sur une période similaire par les 5 centres remplacés.