Enfin... après plusieurs jours d'attente et un teasing retentissant sur les réseaux sociaux, on sait désormais de quel bois est fait le projet Ares ou de son nom complet, Alpha Republic of eSport. Un projet ambitieux rien qu'à la nature des sportifs qui lui sont associés, qui ont retweeté sur leurs comptes officiels l'arrivée imminente du produit.

Le champion d'Angleterre (avec Leicester) et Ballon d'Or africain 2016 (trophée récompensant le meilleur joueur du continent) Ryad Mahrez, le milieu de terrain de West Ham Sofiane Feghouli, la "défenseuse" de l'Olympique Lyonnais aux 11 titres de championne de France et aux troisLigue des champions féminines Wendie Renard ou encore le milieu de terrain français de Tottenham, Moussa Sissoko. Mais pour que "l'event" soit encore plus lourd comme disent les jeunes n'est-ce pas, il fallait envoyer encore un peu de hype. Et c'est ça, c'était exclusivement réservé à la présentation du projet, mardi dernier, dans la fraîcheur de la salle de réception du Pavillon Champs Elysées, dans le 8e arrondissement de Paris.

L'ambition : trouver le nouveau Faker. Ou plus fort que lui

Là, au milieu d'une présentation très "show à l'américaine", avec les slides qui vont bien, d'autres ambassadeurs d'Ares ont été présentés. Et le casting n'a pas perdu en gamme, avec l'attaquant de l'Atlético Madrid Yannick Ferreira-Carrasco, Demba Ba, les jumeaux Mathias et Florentin Pogba ainsi que le meilleur joueur de Premier League cette saison, le milieu de terrain champion d'Angleterre avec Chelsea N'Golo Kanté. Un véritable parterre de stars du football mondial... mais pour quoi faire ?

Parrainer et encadrer des équipes professionnelles d'eSport, dont la composition sera ouverte au grand public et en particulier aux amateurs de jeu vidéo, véritable vivier de champions selon Badr Slassi, l'un des deux créateurs du projet Ares. "Moi, je suis persuadé qu'il y a plus fort que Lionel Messi", n'a cessé de marteler celui qui est à la tête de l'agence de communication et de gestion d'image BSZ Consulting et donc, à l'origine de la venue de ces parrains prestigieux. "Mais on ne le connait pas car il n'a pas pu émerger. Je suis persuadé qu'il y a plus fort que Faker (la vedette mondiale du jeu League of Legends). On pense que dans ce milieu de l'eSport, il y a plus fort que les champions actuellement connus."

Ambassadors.@dembabafoot, @nglkante, @MoussaSissoko, Yannick Ferreira Carrasco and ?#AresEsport pic.twitter.com/3MgBWGM25B

- ARES-Esport (@TeamAresEsport) 23 mai 2017

Pour être sélectionné et espérer faire partie d'une des teams Ares, il vous faudra vous inscrire en ligne pour participer à des tournois de qualification, qui se dérouleront dans quelques-unes des plus belles villes du monde : Dubaï, Los Angeles, Londres, Shanghai... avec des grandes finales fin novembre, sur les quatre jeux d'ores et déjà annoncés : Hearthstone, Counter Strike Global Offensive, Dota 2 et l'incontournable League of Legends.

Parrains issus du football oblige - même si les artistes "les Twins" sont également du projet et seront les ambassadeurs permanents d'Ares eSport - on peut évidemment s'attendre à ce que l'un des deux jeux bientôt annoncés réponde au nom de FIFA ou de PES. Overwatch, figure montante de la scène eSport, est lui aussi fortement pressenti. A la clé pour les 60 heureux élus ? Un contrat de trois ans et un ou deux parrains pour les encadrer. Des parrains, plus que motivés à en croire Badr Slassi, pour jouer le jeu à fond.

La promesse : l'implication réelle de ces prestigieux parrains

"Etre capable de sélectionner des jeunes joueurs et d'en faire des professionnels de l'eSport, ça leur a parlé, car eux-mêmes, avant de devenir ce qu'ils sont aujourd'hui, ont dû passer par des détections", raconte le dirigeant d'Ares. Nos ambassadeurs vont se mettre à disposition d'Alpha Republic of eSport, en mettant à disposition leurs réseaux sociaux, en venant créer du contenu. On va les voir jouer, rencontrer les joueurs, venir à des tournois. Et le tout à leur demande. Vous le verrez très bientôt, ils sont vraiment impliqués."

Une implication bienvenue pour un budget colossal. On parle d'ores et déjà d'un peu moins d'une dizaine de millions d'euros pour financer le tout, avec, semble-t-il un apport financier, outre celui des investisseurs privés adossés à Ares, de certains parrains. "Nos sportifs apportent leur notoriété par conviction et par passion, aussi, pour ce projet et la scène eSport. Les jeux vidéo, ils aiment ça. Ils ne le font pas pour faire de l'argent."

4 first games announcement.#AresEsportpic.twitter.com/1Fs1pGJuJN

- ARES-Esport (@TeamAresEsport) 23 mai 2017