Pour Mafia III, j'ai eu le choix entre deux possibilités : jouer sur une version PS4 ou sur une version PC (avec manette Xbox ou clavier). Je ne vous le cache pas, j'ai sauté sur la version PC mais j'ai également reluqué du coin de l'oeil le jeu sur PS4, histoire de vous faire un petit topo sur les graphismes.

Un jeu beau sous toutes les coutures

D'ailleurs nous allons directement commencer par aborder l'aspect technique du jeu, car c'est ce qui saute immédiatement aux yeux. Que ce soit sur PC ou PS4, le jeu est très beau. Alors certes, sur PS4 on a le droit à plus de clipping et à des textures un peu moins sexy, mais dans l'ensemble c'est très proche. Mais ce qui marque le plus - et cela peu importe la version - c'est le niveau de détail des visages. Ils sont expressifs à un point inimaginable, et les regards transmettent les émotions de la plus belle des manières. Si on ajoute à cela un doublage aux petits oignons, on a juste l'impression d'assister à un mini-film lors de chaque cinématique. Mention spéciale à la version française, qui est très correcte, même si la version originale a évidemment un charme inégalable. Seul petit bémol, qui sera sûrement résolu plus tard : ce petit décalage dans la synchronisation labiale à quelques rares moments.

Ambiance et atmosphère digne d'un bon Coppolla

Mafia III n'a clairement pas à rougir de la concurrence (la série GTA, entre autres) au niveau du scénario et des missions. Toutes celles que j'ai pu finir durant mes 5 heures de jeu tiennent en haleine du début à la fin, et il faut bien l'avouer, l'ambiance y est aussi pour beaucoup. Nous sommes à la fin des années 60, avec un héros fraîchement rentré de la guerre du Vietnam, et on a notamment le droit à une multitude d'échos à ce qui se passe dans la vraie vie à cette époque (Black Panther Party, assassinat de Malcom X, assassinat de Kennedy, etc.). Pour couronner le tout, le jeu offre une bande originale à faire fondre le coeur de tout amateur de musique. On peut ainsi entendre à la radio du très bon son, comme Creedence Clearwater Revival, Les Rolling Stones, The Animals et tant d'autres artistes qui font le charme de cette époque.

Noir c'est noir

Mention spéciale à notre personnage principal. Si je n'ai pas le droit de vous en divulguer beaucoup à son sujet, je peux vous dire que sa couleur de peau est centrale dans l'histoire du jeu. Le studio Hangar 13 a vraiment réussi à nous faire vivre ce qu'un homme à la peau noire pouvait vivre à cette époque. Détail ou non, les gens qui croisent votre route vous font sentir - pour certains d'entre eux tout du moins - que vous êtes de trop, ou au contraire vous accueillent à bras grands ouverts. La police par exemple n'hésite pas à vous accoster en voiture et à vous lancer une blague raciste pour le seul plaisir d'essayer de vous pousser à bout. Pour couronner le tout, notre personnage est complexe et bien loin d'être manichéen dans ses choix.

Beaucoup plus qu'un simple GTA-like

L'intelligence artificielle, qui n'est pas forcément très futée lors des combats, se montre assez bluffante "dans la vie de tout les jours". Les gens dans la rue ont un comportement très réaliste et réagissent de manière intelligence à ce qu'ils voient autour d'eux. Ainsi, lorsqu'il pleut, ils se mettent à courir pour se mettre à l'abri s'ils n'ont pas de parapluie, ils appellent la police si ils jugent votre comportement suspect, etc., etc. En passant, la météo est aussi très pousée et apporte une touche supplémentaire dans l'immersion. Au programme : pluie, orage et plein d'autres surprises...

Pour en revenir aux combats, sachez que le jeu est beaucoup plus sombre que ce que l'on peut voir dans un GTA. Le sang gicle et coule (sans pour autant rentrer dans l'excès) et la violence est parfois assez choquante. En effet, quand notre personnage se met à égorger un ennemi, je peux vous le dire, ça fait son effet. Et pour le coup le jeu ne surfe pas du tout sur la vague du second degré comme c'est le cas dans un Grand Thef Auto. Notons de plus que les armes ont un certain punch et ça se ressent, notamment par la réaction des ennemis. Voir un homme se rouler à terre en poussant un râle de souffrance et en implorant pitié fait son effet sur notre psychologie, et à la fin de chaque affrontement on se dit "ah oui quand même"...

Enfin, terminons avec la conduite, qui propose deux options : normal et réaliste. Si je n'ai pas vu de différence flagrante entre les deux, elle reste très agréable. Les voitures ont l'air de peser leur poids (année 60 oblige, rappelons-le) et l'ensemble paraît assez réaliste, surtout dans le gestion des dérapages.

ON L'ATTEND... AVEC GRANDE IMPATIENCE !
Je n'ai qu'une envie désormais, c'est de retourner dans ma partie de Mafia III pour découvrir la suite du scénario et profiter de cette ambiance années 60 extremement fidèle. Mafia III est beaucoup plus qu'un GTA-like, il a vraiment quelque chose à dire et à apporter. Que ça soit pour son histoire, son ambiance, son gameplay et même sa réalisation technique et artistique bluffante. Hangar 13 a fait du très bon boulot et j'attends impatiemment de pouvoir travailler sur le test.