Tout comme Capcom et son Street Fighter V qui à cédé aux sirènes mercantiles du jeu aux moult versions turbo alpha prime, Arc Sys à lui aussi mis la main dans cet "engrenage coupable" (NDR : huhu) de la resucée annuelle de son titre phare. Si j'avais su (et j'aurais dû savoir, gros naïf que je suis) que le GG Xrd SIGN que j'ai importé du Japon à Noël 2015 verrait une version "Super" pointer le bout de son nez un an et demi après, j'aurais peut-être retardé mon achat. (Mais en fait non, je ne regrette pas un instant d'y avoir joué day one). Il est donc légitime de se poser la question de la pertinence d'une telle sortie, les joueurs ayant la mauvaise (?) habitude de devoir racheter quasi annuellement une nouvelle version upgradée de leur soft fétiche pour rester accrochés aux wagons.

Le jeu des 7 Erreurs

A venir sur PS3 et PS4, Revelator se pose entre la version 1.5 et 2.0. Il ne propose pas suffisamment d'ajouts pour prétendre au titre de réelle nouveauté, mais apporte aussi son lot d'améliorations qui lui permettent de s'en approcher. Parlons tout d'abord du gameplay, qui ne connait pas de bouleversements majeurs et se contente d'un classique ré-équilibrage. Pas de persos qui changent du tout au tout comme une Noël Vermillion entre Blazblue Continuum Shift et Chrono Phantasma, et toujours ce système à base de "cancel" qui offre un certain nombre de possibilités de combos dévastateurs. Notons tout de même l'apparition du mode "Stylish", déjà vu dans la série des Blazblue justement, mais absent de GG Xrd SIGN. Ce dernier simplifie grandement les commandes et permet à un joueur novice de sortir des combos de folie en mashant tout simplement les boutons au hasard et tenir la dragée haute à un joueur plus expérimenté. Cet ajout, qui ne sera probablement même pas testé par les PGM, permet au jeu d'entrer dans une autre catégorie que celle du jeu "hardcore pour grosse brutasse" : Le jeu de baston sympa à sortir en soirée, avec des potes pas spécialement fans du genre. Car il faut bien le dire, en dépit de son gameplay assez exigeant et pas forcément si accessible que ça, un des gros point forts du jeu est sa réalisation très spectaculaire, qui elle, devrait mettre tout le monde d'accord.

Éclatement de rétine

Sign m'avait déjà mis une grosse claque visuelle à l'époque, avec sa fausse 2D en 3D qui offrait des angles de caméra inédits et spectaculaires. J'étais totalement tombé sous le charme, le jeu nous exposait toute sa sublime, et ce n'est pas ce Revelator qui va me faire mentir ou changer d'avis avec des graphismes qui m'ont semblé plus fins, tout comme les effets visuels. Les lumières notamment, avec un réalisme certain en fonction du stage et de son éclairage. Mais cerise sur le gâteau, de nouveaux mouvements de caméra ont été ajoutés, tout particulièrement au début du round, pour encore plus de surprises graphiques. Je vous invite à mater les trailers pour vous faire votre propre idée sur la question, le mieux restant encore de voir tourner le jeu de ses propres yeux. Par contre, le même chara design est toujours de la partie, et bien qu'il n'ait pas séduit mes confrères critiques à l'époque de la sortie de Sign, je serais moins virulent qu'eux sur ce point. Le Heavy Metal bien gras, et toute l'inspiration globale du soft autour de ce courant musical si cher à mes oreilles (let's rock !) est bien entendu toujours omniprésent.

Néo Combattants

En parlant des personnages, le jeu accueille tout le cast de Sign, plus les DLC, et va voir arriver 6 nouveaux persos dans le roster, dont un à payer avec de l'argent Ingame et un autre sous forme de DLC uniquement, avec des têtes connues mais aussi des petits nouveaux, dont celui (celle) qui m'a le plus séduit : Jack-O. Avec son visage qui m'a indéniablement rappelé Taokaka de Blazblue, mais dont les coups et le gameplay sont complètement barrés avec tous les pets qu'elle va pouvoir déposer sur le sol au milieu du stage. Le cast de cette seconde version commence donc à peser lourd, inversement à la première itération ou le chiffre pouvait paraître insuffisant. Mais contrairement à un Street V dont Capcom à récemment reconnu qu'ils avaient (un peu) "chié dans la colle", si vous me pardonnez l'expression, le problème de contenu ne se posera pas ici.

Plus, toujours plus

A la manière de n'importe quelle autre version 1.5, le titre propose tout le contenu du jeu de base, et va venir y accoler ses propres éléments. Je ferais donc l'impasse sur les modes de jeu conséquents de SIGN, pour vous parler de ce qui va venir se greffer, comme le nouveau mode histoire qui fera suite et va s'annexer à celui d'origine. Mais ce n'est pas tout, avec aussi, et c'est une excellente chose, un tutoriel qu'on nous à présenté comme amélioré, avec carrément des explications sur le match up du jeu (c'est-à-dire, quelle stratégie générale adopter avec le perso X contre le perso Y) ! Je n'ai pas pu tester cette fonctionnalité, mais si ce Guilty tient ses promesses, il placera la barre très haut en termes de tuto. Ajoutez à cela un mode arcade amélioré avec sa poignée d'artworks, un online (enfin) "Region Free" et son netcode qu'on nous promet, encore une fois, amélioré. Des engagements tenus sur ces points seraient formidables, mais je ne pourrai pas en juger pour l'instant, sans la version complète entre mes gros doigts.

ON L'ATTEND... IMPATIEMMENT !

Avec tout le soutien que compte mettre l'éditeur dans cet épisode (en témoigne cet event), j'ai bon espoir de voir débarquer un titre plus que convaincant le mois prochain. Sign n'était sorti en Europe que 6 mois après le reste du monde, en démat' uniquement et dans l'anonymat le plus total. Ce ne sera pas le cas ici, avec une sortie "Retail" mondiale, des versions collector à se mettre sous la dent et un titre présent dans certains gros tournois comme le Stunfest. Fort de sa technique améliorée, de son roster renforcé, et de son nouveau contenu, ce Guilty Gear Xrd Revelator , s'il tient ses promesses, aura tout pour plaire. Réponse aux alentours du 10 Juin avec notre Test !