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Le studio français Sushee, qui avait obtenu l'appui de Square Enix pour leur jeu d'aventure Goetia, a présenté une idée concernant une des licences coups de coeur de votre serviteur sur la première PlayStation : Fear Effect. Après deux jeux d'action-aventure d'une très grande qualité, celle-ci s'est évaporée suite à l'annulation du troisième volet, Fear Effect : Inferno.

Mais la revoilà par le biais d'un projet en développement intitulé Fear Effect Sedna, appuyé par l'éditeur nippon et qui se dévoile notamment en vidéo.

Pas un jeu d'action

Vous pouvez le voir dans les images de notre galerie ci-dessous, diffusées par Eurogamer, qui a eu la primeur de l'information : on retrouve bien Hana, Rain, Glas et Deke. Mais pas question d'un jeu d'action avec des personnages en 3D sur des décors en Full Motion Vidéo et des caméras fixes.

L'inspiration de Sushee pour ce volet - qui se situera chronologiquement après Fear Effect 2 et le très décédé Fear Effect 3 (dont le scénario était quasiment achevé) - n'est autre que le RPG au tour par tour en vue isométrique Shadowrun Returns. Il s'agira d'accomplir différentes missions en profitant des caractéristiques différentes de chaque membre de votre groupe.

Le réalisateur des titres originaux, John Zuur Platten, sera de la partie pour s'assurer que l'esprit demeure respecté et que les héroïnes seront moins sexualisées que dans le marketing d'Eidos à l'époque de Retro Helix

Présenté comme indépendant, Fear Effect Sedna passera par une campagne Kickstarter. Elle débutera la semaine prochaine. L'objectif à atteindre sera de 100.000 euros, avec adaptations sur consoles dans les paliers ce qui laisse supposer que la version PC est celle de base.

La question du financement

Phil Elliott, à la tête de l'initiative The Collective pour Square Enix, a souhaité clarifier la situation de l'éditeur vis-à-vis du financement participatif.

Pourquoi Square Enix n'a pas juste financé le jeu ?Honnêtement, nous n'avons aucun plan pour un nouveau Fear Effect de notre côté - et ce procédé n'a rien à voir avec l'idée de laisser d'autres développeurs relancer des licences à notre place.

Nous ouvrons la porte aux développeurs et leur donnons la possibilité de bâtir sur certaines licences dormantes - car nous savons à quel point il est difficile de proposer des idées originales de nos jours.

De fait, c'est assez semblable au fait d'externaliser une IP. Cela signifie que, bien que nous détenions la propriété intellectuelle, lé développeur a le contrôle sur la partie créative. A partir de là, c'est à lui de récolter des fonds. Et si Square Enix publie bien le jeu pour lui, le développeur récupérera la majorité des bénéfices après la sortie.

En résumé, il s'agit d'un bon coup de main. On surveillera ça de très près. Et si ça peut réveiller la licence pour qu'elle revienne telle que je l'ai connue...

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