Pour cette première approche nous avons eu le droit à une présentation dans le quartier de Bloomsbury à Londres, où le studio Epic avait loué pour l'occasion une salle de spectacle d'un élégant bâtiment victorien. Après quelques présentations, nous fûmes invités dans une immense salle classieuse aménagée en véritable paradis du gamer, avec PC et consoles PS4 alignées en ordre de bataille. Après un bref discours des développeurs, c'est l'heure de se jeter à l'assaut, au choix PC ou PS4. Mon coeur de vieux grognard se dirige naturellement vers une souris et un clavier comme la majorité de mes confrères journalistes français et étrangers présents.

Des choix décisifs

Comme tout bon MOBA qui se respecte nous devons sélectionner notre personnage. Au choix dans cette version de présentation, 13 personnages disposant évidemment de caractéristiques bien différentes mais avec des looks vraiment génériques. Mon choix se porte sur un certain Kallari, un humanoïde possédant une sorte d'armure cybernétique et des stats vraiment sympathiques. Chaque personnage possède pour l'instant 5 courbes de stats :

  • Le pouvoir d'attaque
  • Les habilités de pouvoir d'attaque
  • La durabilité
  • La mobilité
  • La difficulté

Kallari est l'un des personnages les plus mobiles et il joue le rôle du fufu de service (personnage pouvant se rendre invisible, une classe très présente dans les MOBA et MMORPG). Kallari possède de plus une habilité bien spécifique nommée "Evasion" qui consiste à effectuer un double saut rapide pour pouvoir s'extraire de la mêlée et des situations difficiles. Les personnages possèdent 6 habilités :

  • Une passive
  • Une attaque basique
  • Deux compétences simples
  • Une compétence ultimate (une attaque très puissante qui peut parfois one-shot sous certaines conditions)

Chaque habilités peut être améliorée soit dans le menu fiche personnage soit directement dans le jeu par une combinaison de touche. Au départ, seule l'attaque principale est disponible, et plus on accumule d'expérience, plus on va pouvoir débloquer des habilités et monter leurs puissances. Dernière étape avant de rentrer dans l'arène, le choix de son "deck de cartes", contrairement ça remplace simplement le traditionnel système d'objet qu'on peut voir ailleurs. Au début on peut uniquement choisir entre une potion de soin et des buff (boost) d'attaques. Et au fur à mesure de l'expérience accumulée, on va pouvoir (toujours au cours du jeu) débloquer des cartes artefacts et autres objets magiques pour nous apporter des gains de stats non négligeables (santé, dégâts, vitesse, etc). Encore une fois ça reste assez générique.

Que la bataille commence : forces et faiblesses

Nous voilà enfin prêts à combattre l'équipe adverse composée de 5 joueurs (le mode de jeu qui nous est présenté est un 5 vs 5). Les développeurs nous expliquent que le point de spawn (notre base) est aussi un centre de soin et nous permet donc de récupérer nos points de vie entre 2 bastons. La baston parlons-en. Outre nos personnages au nombre de 5, nous pouvons compter sur une armée de minions gérée par l'IA, celle-ci permet de composer le gros des troupes. Après avoir cerné le but du jeu (très simple et comme dans tout MOBA) qui consiste à prendre le contrôle de tours ennemies, de les détruire et d'avancer petit à petit jusqu'à la base adverse, je me lance dans la bataille.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Paragon est visuellement impressionnant. Déjà il propose une vue à la troisième personne, ce qui le rend d'office différent de ses concurrents. Tournant sous l'Unreal Engine 4, c'est bluffant et les screenshots que vous pouvez admirer dans notre galerie sont vraiment représentatifs de ce qu'on peut admirer en jeu sur la version PC. Les machines de TEST devaient toutefois en avoir dans le ventre. Concernant la version PS4, c'est aussi très impressionnant, même si clairement moins fin.

Contrastant fortement avec l'aspect visuel, ce qui choque le plus à l'image c'est la rigidité des déplacements, ce n'est résolument pas moderne de ce coté-ci et on peut le regretter. Quoi qu'il en soit, c'est l'heure de se battre et notre premier combat à 2 contre 2 à l'ouest de la map (qui est relativement grande) fut intense mais de courte durée. Les effets de sorts et d'attaque fusent en tous sens et en 2 minutes top chrono nous étions morts mon camarade et moi. Avec le temps on apprend à connaitre le rôle de chacun et on sait à qui ne pas se frotter. Par exemple inutile de dire que face face à un personnage spé tank en étant fufu n'est pas une très bonne idée.

De retour à la base, c'est l'occasion de vérifier à nouveau mes compétences, de débloquer ma première habilité et de repartir au combat. Cette fois, nous sommes un peu plus ordonnés et c'est donc notre équipe qui prend l'avantage. Les minions qui ont dans leurs rangs plusieurs types de guerriers, ne font que foncer dans le tas et ne servent finalement qu'à distraire l'ennemi. Au bout d'une vingtaine de minutes, mon personnage a obtenu un gain de puissance énorme et n'a plus rien à voir avec le personnage faiblard de début de match. La compétente "Ombre planante" qui permet de se rendre invisible est vraiment utilise et le fait de se rendre subrepticement derrière l'ennemi et de lui asséner un coup de dague dans le dos est vraiment jouissif. Après une bonne quarantaine de minutes, le premier match est terminé et notre l'équipe l'emporte. L'expérience était bonne et on n'a pas vu le temps passer.

ON L'ATTEND AVEC CURIOSITÉ !

Ce qui ressort de cette première approche c'est que le jeu est beau et plaisant à jouer (c'est l'essentiel) mais aussi... générique. En effet, si on met de coté la vue troisième personne et ses graphismes magnifiques, le jeu ne prend aucun risque et propose ce qui se fait déjà dans les jeux du genre sans véritablement renouveler la recette. Alors certes on s'amuse, mais pour l'instant rien n'est vraiment innovent. Avec le bagage du studio, on peut quand même espérer de belles surprises pour la suite. Et seul l'avenir (pour l'instant daté au printemps 2016) nous dira si le jeu mérite vraiment d'être sur le podium des MOBA.