David Reeves, héros de la métaphore moderne...

David Reeves, président de Sony Computer Entertainment Europe, est surpuissant. Si, si. Vous allez voir, en quelques phrases cet homme sait manier les analogies et autres métaphores comme personne. Ainsi lorsqu'il est interrogé sur la fameuse gué-guerre numérique opposant Sony à Microsoft et Nintendo, notre homme se lance dans un florilège de comparaisons un rien cosmiques. Enjouaillez...

Je préfère parler des faits : oui, nous sommes concurrents, mais la compétition a rendu chacun beaucoup plus attentifs, et si je peux utiliser une analogie, je dirai que si vous vous affrontez dans une guerre, disons, Boeing contre Airbus, c'est un peu comme un vaisseau contre un autre, et vous vous battez à 15 miles de distance. Si vous vous combattez dans la guerre automobile, c'est comme si vous luttiez dans des tanks, à un kilomètre les uns des autres. Dans l'industrie du jeu vidéo en revanche, s'il y a une guerre, s'il y a une compétition, cela ressemble plus à un combat frontal, un duel en face à face, cela vous oblige donc à être plus précis, plus vigilant. Vous voulez avoir l'épée la plus aiguisée (...) chacun cherchant là où il peut prendre l'avantage.

Si vous n'avez pas forcément tout compris, voici une session de rattrapage avec cette fois-ci le marché de la basket en guise de métaphore. Je vous le disais, David est inépuisable...

Le vainqueur reste le consommateur, et je pense que c'est une bonne chose. C'est pourquoi nous n'allons pas balayer Microsoft ou Nintendo. C'est comme dans le marché de la basket : une année c'est Reebok, l'année d'après c'est Nike, et puis soudainement Adidas prend la tête. C'est une question de cycle, mais à la fin tout le monde est gagnant sur des cycles de 5 ou 10 ans.

En tout cas, il est intéressant de constater que le big boss de Sony Computer Entertainment Europe ne joue pas (plus?) la carte de la suprématie. Soulignant combien le marché est cyclique, combien les vainqueurs d'une année, peuvent être surpassés par la suite. La saine concurrence en somme, la roue qui tourne... à moins que Sony ait compris, que pour cette génération, il ne faudra probablement pas compter sur la première place du podium. L'important restant maintenant la réaction.