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En assignant Valve devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, l'intention de l'association de défense des consommateurs est de faire supprimer 12 clauses considérées comme abusives.

Celles-ci portent notamment sur le transfert et la revente des jeux, stipulés comme interdits dans les conditions générales de Steam. Dans son communiqué, UFC Que Choisir juge que cela représente un décalage incompréhensible entre l'univers physique et numérique, qui surprend du fait qu'aucune décision de justice n'empêche la revente de jeux achetés en ligne. Au contraire, la Cour de Justice de l'Union Européenne "a même posé explicitement le principe de la possible revente de logiciels".

Autre problème pointé du doigt par l'union fédérale des consommateurs : Valve se décharge de toute responsabilité concernant la sécurité des données personnelles de ses usagers alors que, selon le communiqué, 77.000 comptes seraient piratés chaque mois.

S'ajoutent à cela un non-respect de la propriété intellectuelle des créateurs de contenu, l'impossibilité de récupérer l'argent de son porte-monnaie virtuel à clôture du compte et fait que l'entreprise impose l'application du droit luxembourgeois.

Reste à voir comment se réglera l'affaire. On rappelle que, depuis juin dernier, les usagers de Steam peuvent exiger le remboursement d'un jeu dans les 14 jours suivant l'achat, à condition de ne pas y avoir joué plus de deux heures. Preuve qu'un compromis peut être trouvé en faveur des consommateurs.