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Le Sunday Times rapporte l'histoire de cette lettre transmise à des parents par le Nantwich Education Partnership, regroupement de seize établissements scolaires du Cheshire, en Grande-Bretagne, après avoir appris que certains de ses étudiants, mineurs, s'adonnaient à des jeux au contenu "épicé". Des titres appartenant aux séries GTA, Gears of War ou Call of Duty.

Il n'aurait dû s'agir que d'une mise en garde contre les dangers des contenus à caractères sexuels et des interactions en ligne possibles à travers ces licences. Sauf que, visiblement sous pression du premier ministre britannique David Cameron qui a mis l'accent ce mois-ci sur la responsabilité des adultes, la missive contient ce passage : 

Si votre enfant est autorisé à avoir un accès inapproprié à un jeu ou produit associé désigné comme 18+, nous contacterons la police et les services sociaux car nous jugeons cela négligent.

C'est ce qu'on appelle une menace assez sévère. De type démesuré. Imaginez, cas extrême : votre môme a réussi à se procurer un petit GTA V sans que vous le sachiez, l'école l'apprend et voilà qu'on vous retire le fruit de vos entrailles. Moyen, non ?

C'est ce que croit Elaine Halligan, directrice de The Parent Practice, spécialisé dans le conseil aux parents.

Beaucoup d'adultes croient que la contrainte est la clé. Nous n'adhérons absolument pas. Nous pensons que seuls doivent compter la communication, le lien et la confiance. Ce que cet avertissement fait, c'est rompre la confiance entre parent et enfant mais aussi entre parent et enseignant.

Et d'ajouter que d'agiter le drapeau des services sociaux est tout simplement désastreux. A qui le dites-vous...