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La très sérieuse publication britannique s'est en effet intéressée aux différents pépins de santé liés à l'utilisation de jeux vidéo - et plus particulièrement des consoles Nintendo, sans explication sur cette limitation - qui ont pu être recensés ces dernières années, en s'appuyant sur les bases de données médicales de PubMed et Embase. Entamées en juin dernier, les recherches du BMJ ont ainsi couvert tous les cas recensés depuis les débuts de la NES jusqu'à aujourd'hui, et en ont retenu 38 pertinents, mais aux effets très variés...

Sont cités par exemple le premier cas d'épilepsie relevé sur une jeune fille de 13 ans qui avait joué 3 heures d'affilée à Super Mario Bros. sur NES, ou - plus surprenant - celui de trois jeunes garçons frappés d'incontinence diurne car ils étaient tellement pris par leur partie de Mario qu'ils en oubliaient d'aller aux toilettes. Dans le premier cas il s'est avéré que l'épilepsie n'était pas spécifiquement liée à l'utilisation de jeux vidéo, mais pouvait être due à n'importe quel programme TV, tandis que dans le second une simple explication sur l'utilité du bouton "Pause" a évidemment suffit à "soigner" les enfants... Bien vu !

"Hallucinations Nintendo" et "Nintendo Elbow"

Plus surprenant encore, un cas de "Nintendo hallucinations", qui concernait un patient souffrant d'hallucinations auditives de musiques de jeux vidéo... mais en même temps on lui avait au préalable diagnostiqué... une schizophrénie paranoïaque, donc bon. Plus concrets en revanche, les pépins physiques liés par exemple à l'utilisation d'un(e) Game Boy dans une certaine position, qui pouvait provoquer une "Nintendo Neck" (1991), ou encore le cas plus connu de "Nintendo Elbow", sur un jeune garçon de 12 ans qui avait trop joué avec sa console pendant plus d'un mois et souffrait de l'épaule. Un problème simplement soigné avec des anti-inflamatoires et du repos.

"Nintendonite" / "Nintendinite"

En revanche, tout un tas d'autres cas, plus nombreux et impliquant des douleurs aux mains, aux poignets et aux pouces, se voient ainsi rassemblés dans une "famille" pathologique appelée la "Nintendonite" (ou "Nintendinite"). Elle concerne l'utilisation intensive d'une manette de jeu traditionnelle, dont résulterait des "gênes passagères" liées à une tendinite du muscle long extenseur du pouce. Des cas nombreux et reconnus donc, recensés depuis 1990 et jusqu'à nos jours, qui se soignent encore une fois, comme le "Nintendo Elbow" par le repos ou les anti-inflammatoires stéroïdiens. Ou les deux.

Le cas Wii

Le British Medical Journal indique que de nombreux nouveaux cas, cette fois traumatiques la plupart du temps, sont apparus suite à la sortie de la Wii, et sont pratiquement tous liés au fameux jeu de tennis de Wii Sports. Le premier cas a d'ailleurs été surnommé "Wiiitis", tandis que d'autres sont référencés "Wee knee" (tous les cas impliquant une blessure au genou).

La publication anglaise conclut tout de même sur la gravité toute relative de ces pathologies (la Nintendonite restant la seule vraiment "sérieuse") en expliquant que Nintendo est toujours réactif et propose des solutions, et que l'achat d'une console Nintendo reste un cadeau "relativement sans danger" pour Noël (l'article a été publié peu avant les fêtes)...

Ouf, nous voilà rassurés !