À lire aussi : Xbox France trolle Manaudou et Nagui


Les internautes britanniques jugés coupables de harcèlement sur Internet, une forme particulièrement virulente de trolling, pourraient bientôt recevoir des peines de prison allant jusqu'à deux ans. C'est en tout cas ce qu'a suggéré le gouvernement britannique dans une proposition de loi rendue publique le 19 octobre.

Interrogé par le journal britannique Mail on Sunday, et relayé par le site du journal Le Monde, le secrétaire d'État à la justice, Chris Grayling, ne mâche pas ses mots au sujet des raisons qui ont poussé le gouvernement à proposer cette mesure :

Il s'agit d'une loi pour combattre la cruauté et marquer notre détermination à prendre position contre les meutes aboyant sur Internet.

Ces trolls d'Internet sont des lâches qui empoisonnent la vie de la nation. Personne ne tolèrerait que l'on distille un tel venin en personne, donc cela n'a pas non plus sa place sur les réseaux sociaux.

À noter que cette nouvelle loi ne ferait qu'augmenter une punition déjà existante. La peine actuellement encourue par les personnes jugées coupable de harcèlement en ligne est en effet de six mois de prison.

A noter qu'en France, le cyber-harcèlement n'est pour l'instant pas reconnu comme étant une infraction. Des peines spécifiquement liées à lui n'existent donc pas. En revanche, une personne jugée coupable de faits pouvant être rattachés au harcèlement en ligne peut malgré tout voir sa responsabilité engagée comme le précise le site gouvernemental Agir Contre le Harcèlement à l'École :

  • Une injure ou une diffamation publique peut être punie d'une amende de 12.000 euros (art. 32 de la Loi du 29 juillet 1881).
  • Pour le droit à l'image, la peine maximum encourue est d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende (art. 226-1, 226-2 du Code pénal).
  • L'usurpation d'identité peut être punie d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende (art. 226-4-1 du Code pénal).
  • La diffusion de contenu à caractère pornographique d'un mineur est passible de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.