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Sur les différents App Stores (Apple, Amazon, Google), de nombreux logiciels téléchargeables présentés comme gratuit ne le sont finalement pas vraiment. En effet, ces applications permettent de faire des achats dits "in-app" divers et variés (suppression de la publicité, augmentation de niveau, temps de jeux augmenté, etc.) qui, une fois effectués, peuvent rendre le jeu bien plus cher que des titres d'emblée payants.

Certains parents qui ont confié leur smartphone et/ou leur tablette à leurs jeunes enfants ont par ailleurs déjà fait la mauvaise expérience de découvrir des factures astronomiques liées à des achats in-app réalisés par leur progéniture. La Commission Européenne, bien consciente de cette situation et des problèmes qu'elle peut engendrer a demandé aux responsables des différentes plates-formes de téléchargement de prendre des mesures afin de clarifier le coût réel des applications et donc de limiter les risques de factures explosives.

Google a accepté de se plier à cette demande et a indiqué qu'il cessera, avant la fin du mois de septembre prochain, de présenter les jeux comme "gratuits" lorsqu'ils contiennent des achats intégrés et qu'il demandera systématiquement une vérification de paiement avant chaque achat. D'après le site The Verge, Apple a lui aussi accepté de procéder à des modifications mais n'a évoqué ni calendrier ni description des changements apportés. À noter que sur l'App Store de la firme à la pomme, les jeux explicitement indiqués comme "gratuits" sont accompagnés de la mention "Inclut des achats intégrés."

Besoin de clarté

Dans ses conseils aux éditeurs, la Commission Européenne leur demande de faire en sorte que les applications "gratuites" ne trompent pas les consommateurs sur leur coût réel, que les jeux ne demande pas directement aux enfants de faire des achats, que les jeux montrent clairement comment les paiements sont effectués, et que les applications donnent à leurs utilisateurs une adresse e-mail à contacter en cas de problème ou s'ils ont des questions à poser.

Ces mesures, si elles sont véritablement appliquées par Google, Amazon, et les autres, ne peuvent être que positives pour les consommateurs. La Commission Européenne précise cependant qu'il reviendra aux différents pays membres de s'assurer de l'application des directives et de la loi. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission a récemment attaqué Amazon en justice afin de l'obliger à rembourser plusieurs millions de dollars à des consommateurs qui ont involontairement fait des achats. De son côté, Apple a passé un accord avec la FTC et a accepté de verser 32,5 millions de dollars (environ 25 millions d'euros) en remboursements liés à des achats accidentels (ou réalisés par des enfants sur l'appareil leurs parents).