À lire aussi : P.T. aka Silent Hills : voilà comment finir la démo PS4

C'est lors de ladite conférence que vous avez pu suivre notamment sur Gameblog, que Hideo Kojima est revenu sur le type de peur qu'il compte véhiculer dans Silent Hills, une peur ayant pour but de vous faire perdre tous vos moyens corporels. Les propos sont sans pincettes, mais c'est du Kojima dans le texte...

Au départ, nous pensions faire un jeu qui vous ferait vous pisser dessus. Mais après de nouvelles discussions avec  Guillermo Del Toro, nous visons un jeu où les joueurs chient dans leur froc.

Alors s'il vous plait, soyez sûr d'avoir des vêtements de rechange. L'édition limitée inclura probablement un pantalon en plus.

Les amateurs d'humour distingué apprécieront. Définitivement Kojima aime bien les chevaux qui font leur besoin, les héros aux problèmes gastriques... et donc les joueurs qui se font dessus.

Dépasser les limites de la peur

Bien entendu, le créateur japonais est relativement conscient que si un jeu est trop effrayant, les joueurs arrêteront de jouer. Ce n'est pas comme un film ou une attraction où les gens peuvent fermer les yeux pendant que la scène passe. Dans un jeu vidéo, cela induit forcément une interactivité et par conséquent le joueur doit faire face à cette peur en avançant de lui-même.

MAIS... toutes ses limitations, Kojima s'en fiche ! Silent Hills sera donc ouvertement pensé sans limite, le but étant d'en faire le jeu le plus terrifiant jamais créé !

Pour en revenir à la manière dont Konami a communiqué autour de P.T (Playable Teaser), Hideo Kojima a déclaré que l'ensemble fut conçu pour masquer toute connexion à Silent Hill et à un gros studio en baissant la qualité générale (le visuel et les interactions) pour que personne ne puisse faire une quelconque corrélation avec le Fox Engine, le moteur maison de Kojima Productions. La jouabilité fut réduite au minimum comme le souligne l'intéressé :

P.T. était une expérimentation de jeu d'horreur avec le Fox Engine, mais il a l'apparence d'un jeu développé par un indépendant. Nous avons intentionnellement baissé la qualité.

C'était la chose la plus difficile à faire, car si nous mettions la barre très haut, les joueurs auraient pensé qu'un grand studio se cachait derrière cela. 

 

Une histoire de titre et de studio

Concernant le studio à "l'origine" de cela, nommé 7780s, un studio sorti de nulle part, rappelant sans peine l'histoire de Moby Dick pour Phantom Pain établi par Hideo Kojima pour brouiller toutes les pistes. 

Le nom du studio est lui-même attaché au projet P.T.  7780s était un indice concernant la réelle nature du titre comme l'indique Hideo Kojima :

Le S dans 7780 est pour "Silent Hill", mais quand vous traduisez directement en japonais,  Silent se dit "shizuka" et Hill "oka".  Il y a une préfecture au Japon nommé Shizuoka, les joueurs japonais appellent Silent Hill "Shizuoka".

Quand on effectue une rapide recherche google de la préfecture de Shizuoka, nous remarquons que la superficie de la région équivaut à 7780 km². Quant au "S" présent à la fin du titre, cela fait à la fois référence aux différentes peurs existantes, mais aussi au pluriel du jeu. 

Concernant la révélation cachée dans PT, Hideo Kojima pensait que cela aurait pris plus de temps pour cette fin "ridiculement difficile" (voire même carrément aléatoire... comme nous avons pu l'expérimenter hier dans nos 5 heures de live sur Silent Hills PT (voir le terrifiant REPLAY). Le créateur nippon a sous-estimé les joueurs comme il le déclare :

Personnellement, j'espérais que cela prenne une semaine avant d'être résolu. J'ai sous-estimé les joueurs.

Kojima voulait vraiment que les joueurs s'entraident entre eux malgré la barrière de la langue  pour découvrir le mystère. Le pot aux roses fut découvert par une jeune anglaise comme nous vous le rapportions hier.

Reste désormais à être patient pour en savoir plus sur Silent Hills, aussi bien au niveau des plateformes concernées ou encore d'une date de sortie. A suivre...