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GameStop est la plus grande chaîne de revendeurs de jeux vidéo au monde (le Français Micromania lui appartient). Sa politique en matière de rachat et de revente de jeux d'occasion est, au grand dam des éditeurs, ce qui lui permet de générer la grande majorité de son chiffre d'affaires.

Mais contrairement à ce qu'il semblerait logique de croire, la majeure partie des personnes qui mettent les pieds dans une boutique GameStop ne savent pas qu'ils ont la possibilité de revendre leurs jeux. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le président de GameStop, Tony Bartel, au site américain GamesBeat :

Croyez-le ou non, seul 40% des gens qui rentrent aujourd'hui dans un GameStop savent que nous rachetons les jeux d'occasion.

Cette information permet de déduire que les joueurs hardcore ne constituent pas la majorité de la clientèle des enseignes spécialisées. Ces derniers sont dans l'ensemble bien conscients de l'existence du système de l'occasion (et des écarts importants pratiqués par les magasins entre le prix de rachat et de revente d'un jeu d'occasion).

Le jeu d'occasion finalement pas si destructeur

Chaque année, 1,2 milliard de dollars (environ 893 millions d'euros) en crédits GameStop, autrement dit les crédits obtenu par les clients du magasins qui ont revendus leurs jeux, consoles, ou accessoires, sont dépensés sur des produits liés aux jeux vidéo (là encore, il s'agit de jeux, consoles, ou accessoires). À ce sujet, Tony Bartel a là encore une statistique intéressante à communiquer :

70% des crédits obtenus en magasin sont immédiatement utilisés pour acheter des jeux neufs. Nous percevons cela comme une partie intégrante de l'écosystème des jeux vidéo.

De tels chiffres signifieraient donc que, contrairement à ce que les éditeurs voudraient faire croire, le jeu d'occasion n'a pas un impact si négatif que ça sur les ventes de jeux neufs, et par conséquent sur la santé financière des ces mêmes éditeurs. Il paraît par ailleurs probable qu'une partie des jeux neufs achetés à l'aide de ces crédits n'auraient pas quitté les rayons sans l'apport financier constitué par ces derniers.

Nous avons contacté Micromania afin de savoir si ces chiffres s'appliquent également à la France et attendons une réponse de leur part.