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Le site économique américain Bloomberg, dans un article publié hier, explique que Robert "Bobby" Kotick, le PDG d'Activision, aurait pu être renvoyé en 2013 par les responsables de ce qui était alors la maison-mère de l'éditeur, Vivendi.

Des investisseurs ont déposé une plainte le mois dernier au sujet du rachat d'Activision mené par Bobby Kotick, Brian Kelly (président de l'éditeur de Call of Duty). Ces investisseurs estiment en effet que le rachat n'a pas été réalisé avec leurs meilleurs intérêts en tête. Et ce sont les documents qui accompagnent leur plainte qui montrent que Bobby Kotick n'est pas passé loin de se retrouver à la porte.

Jugeant qu'il empêchait toute revente d'Activision ne comprenant pas son groupe d'investisseur, des responsables de Vivendi envisageaient de se séparer de lui. C'est en effet ce qu'indique clairement un échange d'e-mails de mai 2013 entre celui qui était alors le PDG de Vivendi, Jean-François Dubos, et celui qui était à la fois directeur financier de la société française et président de l'éditeur de Skylanders, Philippe Capron :

- Je me demande vraiment qui va le virer.

- Moi, avec plaisir. Demain si tu veux.

Du côté d'Activision, la langue de bois est de mise. La porte-parole de l'éditeur, Maryanne Lataif, a en effet déclaré à Bloomberg que le conseil d'administration de la société :

... soutient la manière de diriger l'entreprise qu'a actuellement Bobby Kotick et Brian Kelly. La transaction récente qui a eu pour conséquence la restructuration de la propriété de l'entreprise a reçu un soutien généralisé de la part du marché.

Les investisseurs impliqués dans cette procédure accusent Bobby Kotick et Brian Kelly d'avoir profité d'un délit d'initié en rachetant des actions d'Activision à un prix largement inférieur à celui du marché. La plainte précise par ailleurs que Kotick et compagnie ont commencé à envisager le rachat de l'éditeur en 2012.

Aux dernières nouvelles, Vivendi ne détient plus que 5,8% des parts d'Activision, ce qui représente environ 41,5 millions d'actions. En mai dernier, l'entreprise française a en effet vendu au public la moitié des actions Activision qui lui restaient.