En effet, nous apprenons aujourd'hui qu'Ubisoft et Warner Bros. ne sont pas concernés par ce changement, car ces sociétés ont signé fin 2013, des ententes particulières avec le gouvernement précédent, ce qui leur permet de ne pas être inquiétées jusqu'en 2019.

Il est d'ailleurs "amusant" de voir que les crédits accordés à ces deux sociétés totalisent plus de 50% des crédits totaux de 2012-2013, ce qui signifie que les économies annoncées par le gouvernement ne seront pas aussi grandes qu'espérées.

Mais le plus problématique pour le jeu vidéo, c'est le déséquilibre qui va découler de ces ententes, puisque plusieurs autres studios implantés au Québec n'auront pas la chance d'être épargnés par cette réforme. David Anfossi, patron d'Eidos Montréal explique :

Je ne sais pas comment Ubisoft et Warner vont réagir, mais c'est clair qu'ils pourraient en profiter pour proposer des salaires plus compétitifs. Ça fait une bonne différence, surtout dans un marché comme celui de Montréal. Cela dit, mon objectif est de ne plus dépendre des crédits d'impôt. On n'en est pas encore là, mais je compte y être d'ici environ un an et demi.

Yannick Roy, directeur de BioWare à Montréal a aussi exprimé son inquiétude, soulignant que Warner et THQ avaient déjà eu par le passé d'autres avantages comme des sommes forfaitaires afin d'améliorer leurs salaires.

Ç'a déjà été un facteur, là on en rajoute un autre. Quand ils s'accumulent, ça rend la compétitivité plus difficile.

Quoi qu'il en soit, Ubisoft et Warner seront intouchables jusqu'en 2019, et on espère que cela ne viendra pas poser trop de problèmes dans le paysage vidéo-ludique. Il sera probablement difficile pour les autres studios, de rester compétitifs dans les 5 prochaines années.

[Source : La Presse]