Ils sont nombreux aujourd'hui les vidéastes amateurs, à se lancer dans l'entreprise YouTube, bien décidés à percer au travers de concepts et autres créations articulés autour de leur passion qu'elle soit la musique, le cinéma ou encore le jeu vidéo.  Quoi de plus normal après tout lorsque l'on observe les audiences réalisées par ces vidéastes (en tout cas pour certains d'entre eux), et que l'on prend conscience que la bonne parole diffusée au travers de ces vidéos peut engendrer un certain revenu financier. 

Et c'est là que se situe, dans un premier lieu, le problème. En effet YouTube a récemment décidé de revoir sa politique quant à la monétisation de cette manne. 

YouTube scindé en deux

Sur YouTube, il y a les chaînes Premium, mais aussi le Network. Les premières sont composées d'éditeurs, soit d'ayant droits, tandis que les secondes sont essentiellement composées de divers vidéastes brodant du contenu au travers d'extraits de quelques médias et autres séquences vidéos faits maison. En rien opposé, ces deux types de chaînes se voyaient simplement affiliées, jusqu'à ce que que YouTube ne change les règles et finissent par les opposer, comme l'explique au travers de l'une de ses vidéos DanyCaligula

Ainsi, certains détenteurs de chaînes dites du Network auront découvert ce matin avec stupeur nombre de plaintes et autres revendications au sujet d'une ou plusieurs vidéos comportant sciemment ou non un contenu dont l'auteur ne possède pas les droits.

Les sanctions peuvent diverger : de la simple publicité placardée à votre vidéo à la disparition du son de celle-ci, en passant par la radicale suppression, reste qu'une vidéo reportée pour violation de droits d'auteurs verra ses gains reversés à l'éditeur du fâcheux contenu.

Parmi les réactions suscitées, Cyprien premier YouTuber français, parle d'un "coup dur" via son compte Twitter officiel :

Et si YouTube devenait ça ? S'interroge amèrement Mr.Meeea, l'un de ces YouTubers, en pointant du doigt la dimension ludique (ce qui fait le sel de ces vidéos) alors évincée par ces nouvelles règles. Créer sur YouTube aujourd'hui en tant que simple chaîne affiliée reviendrait, en quelque sorte, à s'évertuer sur la sculpture d'un château de sable dont la matière, aussi friable que mouvante, à l'image de la structure du site, ne vous appartient pas. 

De la diplomatie ?

S'il est certain que la majorité des ayants droits sont loin d'être des adeptes de Walter Benjamin (célèbre philosophe que l'on connaît notamment pour ses écrits : L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique ou encore Paris, capitale du XIXème siècle, qui est un ouvrage entièrement composé d'extraits et autres bribes d'écrits provenant de diverses sources), reste que certains parviendront à tirer plus subtilement leur épingle du jeu.

En effet, certains éditeurs dont on citera essentiellement Capcom et Blizzard

Ceux-la se targuent d'ores et déjà de fermer les yeux quant à ses histoires de droits d'auteur. Aussi certains Youtubers, fort connu des joueurs n'auront (pas encore ?) été inquiétés, à l'image de Diablox9, fameux vidéaste, qui écrit :

Digne, à première vue, il serait bon de savoir jusqu'à quelle mesure les yeux de l'éditeur en question resteront fermés, car si l'intérêt premier de celui-ci est de laisser proliférer les vidéos abordant le contenu dont il détient les droits, reste qu'il pourra aisément filtrer ce dernier et n'en garder que le mélioratif.

Migrer oui, mais...

Hier, concernant cette affaire YouTube, nous mettions un point "final" sur la potentielle mue que devrait effectuer les YouTubers, vers d'autres formats et par la même occasion d'autres plate-formes.  

Fanta, YouTubeur populaire, semble envisager ce départ :

Aussi si certains de ces vidéastes peuvent compter sur le soutien d'une communauté dite, en termes YouTube, d'abonnés, rien n'est dit que celle-ci envisage de suivre en masse la migration du YouTuber vers une nouvelle interface envers laquelle elle serait réfractaire. 

De plus, si ce mouvement général se produisait réellement, qu'est-ce qui empêcherait la nouvelle plateforme d'emprunter un système identique à celui pris par YouTube ? Un nouveau problème que souligne Antoine Daniel, réalisateur de l'émission What the Cut ?! :

Face à cet important soulèvement, YouTube tente de rassurer en annonçant une prochaine réévaluation des contenus litigieux. 

Aussi, bien que tendue, la situation est loin d'être dramatique et le propos se doit d'être nuancé. YouTube, loin de sonner le glas, rebat les cartes et s'il semble y avoir maldonne sur la distribution de celles-ci, reste à voir si le géant d'internet de la vidéo saura réagir et s'adapter vers une distribution plus équitable. 

Sujet brûlant fortement lié à l'actualité vidéo ludique, mais aussi et surtout aux joueurs, soyez assurés que Gameblog restera à l'affût de la situation, son évolution, ainsi que de son dénouement.