SEGA le winner

Si aujourd'hui SEGA se traîne une réputation d'éternel outsider, voire de loser suite aux échecs consécutifs de la SegaSaturn et de la Dreamcast, il est bon de rappeler - et aujourd'hui nous en avons l'occasion - que durant l'ère 16-bits le constructeur japonais avait connu un grand succès avec sa Mega Drive (ou Megadrive, comme vous voulez), plus connue aux Etats-Unis sous le nom de "Genesis".

L'histoire de cette console débute donc en terres nippones, le 29 octobre 1988, au moment ou la NES de Nintendo (Famicom au Japon) est juste sur le toit du monde avec plus de 90% de parts de marché. C'est dans ce contexte que SEGA se décide à tirer le premier en sortant avant son rival une console nouvelle génération.

Une histoire de Genesis

Mais le succès de la Mega Drive s'est en réalité construit en occident, et particulièrement aux Etats-Unis. La console 16-bits sortira en effet quelques mois plus tard en Amérique du Nord (août 1989) puis en Europe (septembre 1990), où elle profitera nettement de cette avance au calendrier sur la future Super Nintendo. La Mega Drive joue sur ses deux qualités principales avec brio, à savoir son avance technologique lui permettant d'afficher des graphismes impressionnants, mais aussi la grande expérience de SEGA dans le monde de l'Arcade. C'est dans ces années là que naît le fameux slogan français "SEGA, c'est plus fort que toi" (cf. publicité vidéo ci-dessus).

Le catalogue de jeux sortis sur Mega Drive comporte de nombreuses pépites et certains jeux emblématiques viennent immédiatement à l'esprit des joueurs trentenaires lorsqu'on évoque cette console : Altered Beast, Golden Axe, Streets of Rage, Phantasy Star, Shining Force, Shinobi, Alex Kidd... Autant d'exclus "next-gen" (comme on dirait aujourd'hui) qui avaient vraiment de la gueule à l'époque.

Sonic déboule et boum

Mais le véritable emblème reste Sonic The Hedgehog, qui détrônera immédiatement Alex Kidd en tant que mascotte de la marque lors de sa sortie en 1991. Il est cool, jeune, rapide et audacieux... Il incarne la nouvelle image de SEGA en tirant partie du puissant hardware de la console pour afficher des superbes graphismes et surtout une vitesse d'animation jamais vue. Ce jeu est d'autant plus important qu'il représente une réponse (voire une contre-attaque) à la sortie de la Super Nintendo. Pour marquer le coup, la console baissera même son prix quelques temps plus tard, en incluant Sonic avec chaque console.

Jeu égal

Au final, la Mega Drive se sera écoulée à près de 40 millions d'exemplaires dans le monde (dont la moitié aux Etats-Unis). C'est moins que la Super Nintendo (un peu plus de 49 millions en tout), mais non seulement la différence n'est pas si grande, mais surtout SEGA a pu se vanter durant un long moment d'être le leader mondial du jeu vidéo. Si vous êtes jeune, avouez qu'on est loin de l'image que vous pouviez avoir de la firme... non ?

On retiendra tout de même une fin de vie assez "rocambolesque", avec la sortie de nombreuses versions différentes, que ce soit pour la console elle-même ou son Mega-CD, mais aussi du "fameux" 32X... Deux accessoires qui ont clairement fait un bide et qu'on éclipsera aujourd'hui, par respect pour cette merveilleuse console qui nous aura donné tant de joie il y a 25 ans... Alors :

HAPPY BIRTHDAY !

N'hésitez pas à partager vos bons souvenirs dans les commentaires, mais aussi à consulter notre épisode dédié à la Mega Drive dans les Histoires du Jeu Vidéo d'AHL !