Vous vous souvenez du scandale "Hot Coffee" de 2005 ? Take Two et Rockstar s'étaient ramassé une autre class action (les fameux procès de consommateurs américains) suite à la découverte d'un mini-jeu un tantinet porno dans Grand Theft Auto : San Andreas. Se refusant à investir plus de temps, d'argent et de patience à prouver que ce n'était pas leur faute si les utilisateurs avaient été capables de cracker le jeu pour débloquer ce mini-jeu autrement inaccessible, la société avait finalement plié, annonçant en novembre dernier qu'elle acceptait de reprendre les versions de San Andreas avec ce contenu, les remboursant ou les échangeant contre des versions révisées.

La Cour ayant accepté ce compromis, Take 2 vient de mettre en place le site pour que les plaignants puissent profiter de cette décision. T2 remboursera donc les consommateurs sur une échelle variable en fonction des preuves d'achat qu'ils peuvent fournir, avec un paiement basique de 5 dollars si la personne n'a pas les détails ou le disque original. Si un reçu détaillé peut être présenté, le consommateur récupèrera jusqu'à 35 dollars cash, jusqu'à 17,50 dollars avec un ticket de carte bleue ou un talon de chèque. Le nombre de réclamations pourra faire baisser les sommes en question.

Et c'est amusant, finalement, parce que ceux qui prétendent à ce remboursement doivent jurer, sous peine de parjure, qu'ils ont acheté le jeu avant le 20 juillet 2005, qu'ils ont été "offensés et bouleversés" par cette possibilité de modifier le contenu, qu'ils n'auraient pas acheté le jeu s'ils avaient su avant que cette modification était possible, et qu'en apprenant l'existence du contenu Hot Coffee ils auraient ramené le jeu en vue d'être remboursés si ils avaient cru que cela était possible.

Après tout, ça fait toujours ça de pris, 35 dollars de moins sur le prix de GTA IV en rendant son vieux San Andreas, le tout avec un beau ticket de caisse détaillé et les sourcils froncés, l'air de dire "je suis un bon républicain, moi, Monsieur Take Two, c'est dégoûtant ce que vous faites !"

Je suis curieux de savoir combien de scandalisés vont formuler ces réclamations auprès de l'éditeur. Selon ses prévisions, ces remboursements totaliseront 1 million de dollars (ce qui représenterait environ 28 000 demandes de remboursement, quand même, et payées plein pot), avec un coût total pour tout cela plafonné à 2,75 millions de dollars, hors frais de justice des plaignants, que l'éditeur a accepté de payer.

'Tain, tout ça pour histoire de café chaud.