Yoann Lemoine de son vrai nom a travaillé dans la publicité, les clips et occupe aujourd'hui la scène avec Golden Age, épopée musicale puissante et inspirante. Un artiste polymorphe qui n'a pas oublié sa passion pour les jeux vidéo. Extraits au micro de France Inter... 

(Le jeu vidéo) va devenir un média, un objet, un courant artistique qui sera légitime. J'ai encore du mal aujourd'hui à parler de mon influence là (sic), du jeu vidéo, de l'interactivité, de tout ce que j'ai aimé quand j'étais gamin, ma première NES, ma première PlayStation. 

Je me rends compte que quand tu parles à des générations au-dessus de moi, il y a encore un petit décalage. Où les gens disent "non quand même, pas les jeux vidéo." Et moi je dis, bah si quand j'ai grandi c'était très insidieux. C'est des jeux qui accompagnent une vie, pendant des mois et des mois. C'est encore plus fort qu'un film, c'est plus fort qu'une série télé. 

Quand on est gamin et qu'on est de ma génération, c'est quelque chose qui inspire. Et évidemment c'est facile d'attaquer le jeu vidéo aujourd'hui, mais moi quand j'étais gamin c'était une super porte de sortie. 

Il y avait des séries comme les Final Fantasy ou des jeux comme ça qui ont vraiment forgé mon identité artistique. Et c'est des choses qu'il faut que je revendique aujourd'hui car c'est la réalité. 

A 30 ans, Woodkid fait partie de cette génération biberonnée au jeu vidéo. Des jeunes adultes pour qui l'univers ludique n'a rien d'étonnant ou d'à-part, mais fait au contraire partie intégrante de leur culture, au point de créer des passerelles entre les différents médias. 

Un homme à tête de bois, et au coeur numérique.