C'est amusant, les vaisseaux de la confédération terrienne ressemblent étonnamment à ceux que je construisais en Lego quand j'étais petit. Il faut dire que ce n'est pas l'originalité qui étouffe cette production qui propose 8 Races jouables, avec chacune une identité visuelle. Plus sympathique, on peut customiser la race choisie avec différents traits, négatifs ou positifs, dans trois grandes catégories : physique (beau ou laid, oeil perçant, faible,...), technologique et socioculturel. Les variations de stats ne sont pas du tout négligeables, comme de nombreux autres bonus ou malus apportés en jeu par la découverte d'artefacts ou par l'évolution scientifique : les efforts sont fortement récompensés. L'interface vous permet de changer la taille de l'aire de jeu et le nombre de systèmes solaires, et c'est parti !

Premiers pas en apesanteur

Vous voilà avec une planète-mère, un gros vaisseau d'attaque, un transport de colonisateurs et un scout. Tout est en temps réel dans StarDrive. Le jeu est décomposé en tours, et un tour fait 5 secondes. Votre planète propose une grille de territoire habitable et constructible, mais il faut développer de nouvelles techniques pour commencer à bâtir des améliorations. On accède directement à de nombreuses branches scientifiques, ce qui laisse un large choix stratégique, même si chaque branche est peu fournie au final. Vous allez donc vous balader, coloniser vos premières planètes, organiser une première petite flotte de chasseurs... Pour bien débuter, il faut se focaliser sur les meilleures colonies possible, favoriser les échanges de ressources (bouffe et production) entre les mondes, ne pas oublier la recherche et la finance, construire quelques couloirs de navigation spatiale et penser à entraîner un espion en attendant de croiser vos premiers amis ou ennemis. Ah, et envoyez quelques Space Marines avec les scouts, ce sont les seuls à pouvoir se poser sur les astres non colonisés pour récupérer les artefacts découverts.

Space Bullies

Je vous dis ça au cas où... StarDrive est assez complexe à prendre en main et les tutoriaux sont encore très chiches en information. Il faut se débrouiller avec une interface qui reste loin d'être au top. Mais après quelques échecs, on s'améliore. Le plus difficile reste de gérer sa flotte de façon utile sans exploser son budget en maintenance. Il faut constamment repenser ses vaisseaux pour être efficace, même si vous êtes pacifique, car les races les plus belliqueuses se feront un plaisir de vous sauter dessus à pieds joints et en hyperespace dès que vous montrerez le moindre signe de faiblesse. Éviter totalement la guerre est utopique, dans StarDrive. Quant à la gagner...

Ô mon vaisseauuuuhohohooo

D'ailleurs le coeur du jeu réside dans la customisation des vaisseaux de guerre. En débloquant des technologies (armes et coques), le jeu vous propose de nouveaux navires clés en main, mais pour être vraiment efficace, il va falloir composer des configurations aux petits oignons en prenant en compte la localisation des dégâts, la répartition de l'énergie et, tout simplement, la place disponible. Là encore, l'imperméabilité de StarDrive rebute un peu. Le nombre de facteurs à gérer rend la tâche bien complexe par rapport à la simplicité du reste du jeu : vitesse normale, vitesse en warp, distribution d'énergie, blindage et boucliers, type d'armement... Laser ou missiles ? Comment utiliser au mieux un railgun ? Je passe rapidement un examen d'ingénieur et je vous dis ça.

StarDrive ne manque pas de charme, mais il reste encore pas mal de boulot. L'interface a besoin d'être revue, quelques races pourraient être moins impitoyables, les évènements en jeu devront être plus nombreux, et si la progression scientifique pouvait être un peu plus étoffée... Le jeu final sort le 19 avril 2013 sur PC. Ça me laissera le temps de voir si tout le chantier de construction vaut l'effort que l'on place dedans ou non. Pour les amateurs de 4x à la Endless Space, StarDrive reste tout de même à surveiller de près.