Interviewé sur la chaine Fox News, la Représentante du 8e district de Californie, Nancy Pelosi, chef de file du parti démocrate à la Chambre des Représentants aux États-Unis, défend les jeux vidéo face aux allégations du présentateur.

Appelant à d'avantages de recherches scientifiques concernant les liens potentiels entre culture populaire et violence, Nancy Pelosi est connue outre-atlantique pour sa position en faveur des jeux vidéo (et de l'industrie de divertissement en général). Une position politique qui est loin de faire l'unanimité sur la scène politique états-unienne.

C'est dans l'émission Fox News Sunday (vidéo disponible sur Kotaku) que la démocrate est interpelée par le présentateur Chris Wallace concernant la question de la violence et du divertissement de masse. Face à cette accusation à l'encontre du jeu vidéo, celle-ci répond :

La preuve en est qu'au Japon, par exemple, ils ont des jeux plus violents et les plus faibles taux de mortalité par armes à feu. Je ne vois pas quelle autre explication apporter à cela, si ce n'est le fait qu'ils possèdent de bonnes lois sur les armes.

On ne sait pas si le Japon possède en effet des jeux plus violents, mais il est certain que l'absence de libre circulation des armes à feu chez nos amis nippons a quelque chose à voir avec les statistiques de violence par armes à feu.

Il est rassurant de voir quelques politiques défendre le jeu vidéo, pourtant ce n'est pas une position facile à adopter au pays de l'Oncle Sam, et encore moins sur une chaîne ultra-conservatrice comme Fox News. En effet, les lobbys pro-armes à feu comme la NRA (National Rifle Association) pèsent lourd tant sur le plan économique que politique et font pression sur les politiques et les médias pour promouvoir les armes à feu sous un jour positif.

Pour les pro-armes "It's the shooter, not the gun, that poses a danger" que l'on peut traduire par "C'est celui qui tire, et non l'arme, qui présente un danger". Une ligne de défense qui permet de dédouaner les armes à feu et leur libre circulation de toute responsabilité.

En suivant ce raisonnement simple, nous pouvons donc nous demander pourquoi dans le cadre du jeu vidéo, la responsabilité serait mise sur les jeux ou leurs créateurs, plutôt que sur les joueurs. "It's the gamer, not the game, that poses a danger", pourrait-on ainsi rétorquer à ces chers détracteurs. Mais comme ils sont armés, mieux vaudra faire attention en réduisant à néant toute leur argumentation fallacieuse. Ils pourraient voir "rouge".

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