L'année fiscale 2012-2013 de Sony, débutée au 1er avril 2012, est bien engagée par rapport à la précédente. En effet, le géant annonce avoir réduit ses pertes nettes à 10,8 milliards de yens (86 millions d'euros) sur le troisième trimestre fiscal (presque 15 fois moins de pertes que sur la même période l'année précédente).

Sur la période allant du 1er avril au 31 décembre 2012, la société poste un bénéfice d'exploitation de 82,96 milliards de yens (659 millions d'euros), contre une perte l'année précédente de 65,9 milliards de yens (524 millions d'euros).

Réductions des coûts

Ces résultats positifs sont dus à des réductions de coûts, moins de frais exceptionnels, et un chiffre d'affaires en hausse, notamment grâce à l'intégration des comptes de Sony Mobile (ex Sony-Ericsson). Sur un an, le CA du groupe a ainsi grimpé, certes faiblement, mais de 3,6% tout de même. Parmi les révisions entreprises notamment par le nouveau Président Kaz Hirai, citons les premières étapes d'une restructuration lourde (suppression de 10 000 emplois d'ici à mars 2013), et l'abandon complet de sa participation dans la joint-venture avec Sharp pour la production de dalles LCD (avec récupération de son investissement initial). Par ailleurs, la vente le 11 janvier de son siège New-Yorkais pour 1,1 milliards de dollars (810 millions d'euros) devrait aussi marquer les résultats du dernier trimestre de l'exercice 2012 qui s'achèvera en mars 2013, tandis que la baisse de la demande de produits d'électronique grand public devrait être compensée par le recul du Yen et de meilleurs opérations financières.

Une division jeu en besoin de relance

Malgré ces résultats rassurants, rappelons tout de même que pour ce qui est de la division jeu vidéo du groupe, les chiffres sont tout autres. Avec un chiffre d'affaires en baisse de 15,1% par rapport à l'année précédente, et un résultat d'exploitation encore plus durement touché par une baisse de 86,4% sur le troisième trimestre (clôt le 31 décembre 2012), il apparaît plus clair que jamais que le groupe joue gros sur l'événement tant attendu de l'annonce PS4 prévue le 20 février prochain. En effet, de l'aveu même du groupe, ces baisses sont à imputer à une chute des ventes de logiciels et de consoles concernant la PS3 comme la PSP, tandis que la PS Vita ne décolle toujours pas. A ce propos, d'ailleurs, Masaru Kato, Directeur Financier, a déclaré :

Une chose est claire pour nous. En termes de rentabilité nous devons faire un meilleur travail de promotion de la Vita.

L'enjeu de la nouvelle génération de consoles de salon est de taille pour le géant : autrefois motrice dans le groupe, la division PlayStation, dans le contexte actuel, a besoin de retrouver une meilleure dynamique. Rendez-vous le 20 février pour savoir si Sony s'est donné les moyens d'y parvenir...

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