Placé en redressement judiciaire depuis le mois de septembre 2012, l'enseigne GAME avec ses 1.000 employés et ses 160 boutiques en France semble aujourd'hui vivre ses dernières heures. D'après nos sources, l'abattement est total au sein des équipes laissées dans le flou le plus absolu par la direction et un CE aux abonnés absents...

Aucune communication, c'est mort, on nous laisse crever dans nos boutiques. Le CE ne répond pas à nos appels. Ils ont fait changer leur numéro de téléphone.  

Résultat, les boutiques se transforment en véritables vaisseaux fantômes, incapables de bien faire leur boulot comme nous le précise une de nos sources :

Dans mon magasin, il ne me reste plus qu'une PS3 en boutique. Nous n'avons plus de Call of Duty Black Ops II depuis maintenant 3 semaines, alors que c'est LE titre qui vend le plus. On essaye de se débrouiller entre boutiques. Mais les achats sont gelés. Ils se contentent de vider les stocks à l'entrepôt. Quand on compare à ce qui se passe avec Virgin où le CE et les syndicats se bougent... nous c'est rien. Tout est mort.Plus aucun réassort et du déstockage caché en "offre de Noël"... bref nous sommes en roue libre et on laisse nous débrouiller avec les clients...

Aujourd'hui, mardi 8 janvier, il s'agit de la date butoir pour le dépot des dossiers de reprise. D'après nos informations, Micromania serait sur les rangs pour reprendre les principaux magasins dans certaines grandes villes. Free et Game Cash seraient aussi sur les rangs... mais uniquement pour le foncier. Le tout néanmoins sans que soit évoqué le moindre plan de reprise des employés. Une décision sera prise par le tribunal de Commerce de Bobigny, le 25 janvier. Mais un de nos contacts se montre fataliste : 

L'enseigne GAME va disparaître. Game est mort d'ici février. On attend la fin. On se languit.

A noter que si les salaires sont pour le moment honorés, l'assurance de garantie de salaire, AGS, a déjà commencé à prendre le relais pour compléter les versements. Nous suivrons bien évidemment le dossier jusqu'au bout, même si désormais l'issue semble plus sombre que jamais.