Nous avons pu jouer à pas moins de
trois séquences durant cette Gamescom. Le premier, Under Watch,
plutôt simple et nécessaire pour se familiariser avec les
commandes, vous le connaissez déjà. Débutant dans le monde des
humains,il voit Dante ignorer les mises en garde de l'énigmatique
Kat. Plutôt que de la jouer profil bas, le fils de Sparda se fait
remarquer en envoyant balader une canette de soda dans la main d'une
personne en léger surpoids. Une B.A. qui attire l'attention de
caméras démoniaques et le projette immédiatement dans les Limbes.
Ce monde parallèle, version torturée du nôtre dans lequel les
humains apparaissent sous forme d'ombres, grouille de streums bien
décidés à occire notre héros. Coups d'épées bien placés,
chorégraphies aériennes, attaques à distance à l'aide d'Ebony et
Ivory, les deux flingues fétiches, esquives et contres bien placés :
ça va très vite, c'est brutal, nerveux. Bref, du bon DmC comme on
l'aime, dans un niveau qui part petit à petit en lambeaux, qui
affiche son désir de dissoudre Dante via de gigantesques panneaux et
qui demande, notamment sur la fin, dans une cathédrale fortement
altérée, de bien gérer le saut, le dash et l'utilisation des
grappins pour atteindre des plate-formes trop éloignées.

Un, boss, tres

Le second morceau proposé, baptisé Secret Ingredient, n'est rien de moins qu'un boss. Déboulant dans
une salle en ruines, avec un lac de lave en contrebas, Dante se voit
stoppé par son futur adversaire. Difficile à décrire, on pourrait
l'assimiler à un cafard colossal, avec des bras et une tête vieille
bique. Le dialogue commence, les insultes fusent (un petit échange
de « fuck you » tout à fait gratuit mais toujours
agréable) et finalement, l'inévitable arrive : l'affrontement.
Face à un tel gabarit, dont les bras aplatissent le protagoniste
aisément et qui peut d'un coup enflammer toute la plateforme sur
laquelle on se trouve, il faut se montrer vigilant. Quelques coups
dans la caboche, une ou deux roulades, un envol vers une autre zone,
un autre enchaînement et voilà l'ennemi assommé. C'est le moment
d'asséner un Demon Pull (le grappin s'accroche et Dante tire
fortement dessus) sur un des points vitaux de l'affreuse bestiole.
L'opération se répète trois fois avant que l'on finisse le
trava... Ah non, le parasite est du genre tenace, il faut donc lui
donner le coup de grâce au plus près du liquide en fusion, ce qui l'envoie se faire broyer par les pales d'un ventilo géant. Petite
catchphrase (You've been mixed up) à la fin de cette bataille épique
et à la cadence infernale : Dante est dans la place, tout
baigne.

Besoin d'alternance

Pour finir, le passage intitulé Overturn nous emmène sur la route menant au patron des networks de
l'Enfer, Bob. Au loin, la tour et son gros rayon pas très pipou. La
pluie, les créatures qui en veulent à votre intégrité physique.
Certaines sont bleutées et vous gèlent les fesses. D'autres sont
rouges et vous crament le reste. Impossible de les défoncer avec
l'attirail habituel. Il s'agit de presser la bonne gâchette (chacune
donne accès aux pouvoirs angéliques, bleus, et démoniaques, rouge)
et de leur donner des coups correspondant à leur teinte. Une faux
apparaît, délivrant des coups toujours percutants, et l'on découvre
également les gants, couleur feu, histoire de mettre de grosses
patates que l'on peut charger pour plus de dégâts et d'impression
de puissance. Toutes les manipulations prennent un certain temps
avant d'être maîtrisées. Mais une fois dans le bain, pas de doute,
on devient Dante et on s'éclate comme un petit fou pour atteindre le
fameux rang "SSS". De fait, on se dit que Ninja Theory est sur la bonne
voie.

Tellement joli, tellement nerveux et
respectueux de l'héritage Devil May Cry, le bébé de Ninja Theoryn'en finit pas de nous séduire à chaque rencontre. Qu'elle semble
loin l'époque où l'on trollait sur le look Nicolas Sirkis adopté
pour ce reboot. Parce qu'en termes de jeu, on retrouve exactement
tout ce pour quoi on a toujours adoré la série. De l'action rapide
et surpuissante, exigeante, une ambiance gothico-rock'n
roll-technoïde affirmée et un héros toujours aussi irrévérencieux
et classe. DmC : Devil May Cry sortira le 15 janvier 2013 sur PS3 et Xbox 360.