Si Kickstarter est un site de financement participatif qui couvre à peu près toutes les catégories de projets, il est très intéressant de noter que ce sont bel et bien ceux de jeu vidéo qui semblent connaître les succès les plus importants et les plus foudroyants, jugez-plutôt (en gras les projets Jeu vidéo) :
Temps mis par les 8 projets ayant dépassé le million de dollars pour le faire :
- OUYA - 8 heures et 22 minutes
- Double Fine Adventure - 17 heures et 30 minutes
- Pebble - 27 heures
- Wasteland 2 - 41 heures
- Shadowrun Returns - 7 jours
- The Order of the Stick - 27 jours, 5 heures
- Ameta Palmer - 27 jours, 12 heures
- Elevation Dock - 57 jours
Top 10 des projets ayant remporté les plus gros financements à ce jour après 24h sur Kickstarter :
- OUYA - $2 589 687,77
- Double Fine Adventure - $1 064 652,05
- Pebble - $863 132,92
- Wasteland 2 - $555 407,84
- Shadowrun Returns - $378 008,28
- Ameta Palmer - $223 348,50
- The Icarus Deception - $178 194,00
- Elevation Dock - $161 507,00
- Penny Arcade Sells Out - $151 221,17
- gTar - $138 891,00
Et ce n'est évidemment qu'un début, puisque la "fièvre" Kickstarter n'a commencé véritablement, en matière de jeu vidéo, que lorsque Double Fine a lancé le sien pour son jeu d'aventure. Notez qu'en termes de quantité de projets ouverts sur Kickstarter, le jeu vidéo parvient à ces chiffres en restant bien loin des catégories reines : en effet, il n'arrive que 7e avec moins de 2600 projets lancés sur le site. Devant lui, les catégories Film & Video, Musique, Edition, Art, Théâtre, et Design, les trois premiers totalisant 42 179 projets !
Reste également la question qui tue : jusqu'à quand les fans suivront-ils ? Pour l'instant, aucun de ces jeux ou produits de jeu vidéo n'est sorti, et s'ils déçoivent, ils pourraient tout aussi bien mettre fin à cette escalade de financements participatifs.
Pour éviter de tomber dans un tel piège, Gamesplanet Lab, plate-forme de financement participatif dédiée pour le coup au jeu vidéo, sélectionne ses projets. De son côté et dans un autre ordre d'idées, VALVe introduit le programme "Greenlight" sur Steam pour que la communauté trie d'elle-même les projets indés qui méritent à ses yeux d'être distribués sur la plate-forme. Bref : le financement participatif, malgré ses zones d'ombre juridiques assez nombreuses, et la complexité des questions qu'il pose, continue son ascension pour le moment, et pourrait véritablement devenir un modèle installé pour une frange de productions vidéoludiques dans les années qui viennent.