Zer0, Zer0, je veux jouer Zer0 ! Ah on ne peut pas, la démo est limitée à deux zones et deux personnages, Salvador et Maya ? Oh, ça m'intéresse pas alors, je m'en vais. Non attendez, je déconne, laissez-moi jouer ! Personnellement, je ne m'espérais pas pouvoir toucher à Borderlands 2 avant longtemps, mais Take2 et Gearbox nous ont fait profiter d'une version pré-alpha et c'était bien cool. Vous savez ce qu'on dit de ce deuxième opus du FPS/RPG coop : c'est comme le premier en mieux. Eh bien c'est vrai, mais ça s'annonce encore plus mieux que prévu, que ce soit niveaux armes, monstres, graphismes, etc.

Marchand de morts

Prenez les guns, par exemple. Prenez en plein. J'avoue ne pas avoir passé mes deux heures de jeu à rechercher la perle rare, mais en jonglant un peu avec les différents styles, on a vite vu la complexification du gameplay, même pour un seul type d'arme. Vous avez par exemple des flingues qui mettent du temps à trouver une bonne cadence (la marque Vladof), d'autres qui n'ont pas de mode automatique (clic clic clic clic clic !) La précision est devenue très variable : ainsi les mitrailleuses peuvent arroser de manière très, très large. Et le tir peut changer du tout au tout selon les munitions : certaines sont instantanées, d'autres plutôt lentes, donc peu appropriées aux ennemis les plus rapides. Et comme les devs vous balancent pas mal de monstres différents en même temps, avec des comportements qui nécessitent diverses tactiques, on se repose beaucoup moins sur une seule arme.

C'est toi l'chat !

Surtout que les résistances aux éléments sont effectivement renforcées, comme promis : si vous avez l'arme idéale contre un ennemi, mais qui utilise un type d'élément auquel celui-ci est résistant... dommage pour vous. À noter aussi qu'un nouvel élément fait son apparition. Je n'ai pas retenu le nom, mais les attaques de couleur violette provoqueront parfois une sérieuse vulnérabilité sur la cible touchée : tous les autres tirs consécutifs, d'où qu'ils viennent, feront le double de dégâts ! Un chef d'équipe pourra ainsi notifier les cibles à abattre. Mais attention : vous aussi pourrez subir cette pénalité et certains ennemis (pas tous) s'acharneront sur vous s'ils vous voient briller d'une jolie couleur violette.

Harder, better, faster, stronger

Parlons-en des ennemis : plus résistants, plus rapides, plus vicieux que jamais. Gearbox s'amuse à mélanger des créatures volantes très agacantes, avec des hordes de petites bestioles qui vous harcèlent pendant qu'un gros monstre vous défonce (on retrouve les fameux Badass, qui du coup on vraiment un look de purs badass par rapport aux anciens). Ces adversaires ont toutes sortes de comportements spéciaux, comme les larves d'insectes qui s'enveloppent dans un cocon en plein combat pour ressortir rapidement sous forme adulte et coriace. Ou la plante qui se déplace sous terre, vous fait valser à coup de liane cinglante, ou qui vous attire à elle et vous bloque avec des pics. Sans oublier le robot qui utilise un bouclier et le ramène au sol parfois pour vous bulldozer la colonne vertébrale. Et toutes sortes d'autres comportements aussi surprenants que dangereux.

Talons d'Achille

Nous avons donc pu dessouder du robot, exploser ces bons vieux skaggs, pulvériser toutes sortes d'insectes mutants, abattre quelques humains ingénieurs, concasser des euhhh, sortes d'araignées en pierre, dont une grande comme une baraque. À savoir que la plupart des monstres possèdent une ou plusieurs faiblesses qu'il faut viser pour obtenir des critiques. Comme dans le premier opus, il est vrai, mais en plus... dynamique. Faire sauter les tentacules d'une bestiole une par une, c'est plus marrant que de tirer juste pour faire des dégâts supplémentaires. Gearbox semble avoir donné plus d'importance à cet aspect des combats en tout cas, même pour les monstres les plus anodins.

Gearbox resserre les boulons ?

Bref, on s'est bien amusé, en coop à deux pour l'occasion. Mais ce n'était pas sans mourir quelques fois. Comme dans Borderlands, on peut continuer à décharger ses armes une fois au sol avec une chance de revenir dans la partie si on élimine une cible ("second wind"). Cette fois, on peut ramper un peu pour se mettre à l'abri ou trouver une ligne de tir, mais d'un autre côté, on tue moins facilement qu'avant, d'après ma courte expérience. Qui sait, l'équilibrage n'est pas terminé, mais le challenge m'a paru plus corsé d'une manière générale. Même avec leur façon de se déplacer, les ennemis sont plus durs à toucher ! A ce propos : l'équipement clavier/souris était là, mais le binding n'était pas finalisé et Gearbox préférait qu'on joue au pad. J'y ai quand même touché un peu (tellement mieux), mais je n'ai pas pu essayer l'interface.

Pas un pet de WUBWUB

C'est aussi un vrai plaisir de retrouver l'univers déjanté de Borderlands. La première carte s'appelait la réserve naturelle, mais les animaux qui y traînaient n'ont profité d'aucune protection particulière, loin de là. On y rencontre Mordecai, le sniper du premier Borderlands, qui vous demande de retrouver son oiseau Bloodwing qui s'est fait enlever par l'ignoble Jack. L'autre zone se déroulait en intérieur, dans des cavernes nocives remplies d'Erydium, la nouvelle richesse ultime de Borderlands 2. Sans être trop dur, le Boss était bien sympa. Techniquement, le jeu fonctionnait impeccablement, mais on ne sait pas sur quelle machine. Il y avait bien un temps de chargement un peu long sur certaines textures, mais eh, c'est une version pré alpha. Comme on a pu le voir sur les trailers, le style graphique "comics" est parfaitement repris et exacerbé, en plus coloré, plus fouillé, plus... unique. Et niveau bruitages, ça va être la fête pour vos voisins.

Un très bon moment que ce hands-on Borderlands 2, donc, et j'ai hâte de pouvoir essayer Zer0. Borderlands, que j'ai adoré, me semble à présent bien pâlot en comparaison. Maintenant il va falloir attendre : Borderlands 2 sort sur PC, Xbox 360 et PS3 le 21 septembre 2012. Commencez à vous organiser avec vos potes dès à présent !