Bon les gars, on a repéré une bande d'aliens en train de saccager une station-service, il faut intervenir immédiatement et secourir notre essence. Oui chef ! Et hop, voilà quatre mercenaires déposés en bordure des pompes. L'endroit est déserté, bien entendu, et les soldats s'approchent doucement. Le Heavy va se coller contre un pilier qui lui donne une bonne couverture, pendant que le Support se place derrière une voiture (couverture moyenne). L'Assault fait de même, mais reste en retrait. Tandis que le Sniper utilise son grappin pour monter sur le toit de la station. Très rapidement, trois petits gris sont repérés entre les pompes et le bâtiment principal. À leur tour, ils se placent derrière des défenses. L'un d'eux passe par une fenêtre et se réfugie dans la station. À partir de là, c'est la guerre.

Je compte jusqu'à 100 !

XCOM Enemy Unknown présente donc sa partie combat en pure tactique au tour par tour. Vos mercenaires bougent, ensuite les aliens font leur truc. Ce n'est pas en simultané, même si certaines actions automatiques se déclencheront selon les ordres que vous avez donnés. Il est en effet possible de placer une unité en surveillance, en échange de son action pour son tour, et elle pourra tenter de tirer sur un ennemi à n'importe quel moment si celui-ci passe dans son champ de vision. Bien entendu il n'est pas sûr de toucher... Ainsi, on peut voir l'Assault se rapprocher encore des aliens en passant d'une couverture à l'autre, en prenant le risque de se faire canarder. Pendant ce temps, le Heavy utilise un tir de suppression, pour empêcher un autre p'tit gris de sortir de sa cachette, le temps que le Support se place un peu mieux sur la droite du terrain.

Esprit de corps

Ensuite, l'Assaut, placé sur la gauche à défoncer une cible au fusil à pompe : un tir, un mort. Ce nouveau XCOM ne fait pas dans la dentelle. D'après Firaxis, certains aliens demanderont beaucoup plus d'efforts pour être abattus ! Mais apparemment, les échanges ont l'air assez mortels. Vos mercs pourront être blessés, et donc devoir se reposer hors missions un certain temps. Mais le risque existe aussi qu'ils meurent au combat. Et la mort est permanente pour les troufions. Même ceux dont vous avez développé les talents à coups d'entraînement cher et d'expérience sur le terrain. Alors vous ferez gaffe, hein ? Pour en revenir à notre petite équipe, c'est le Support qui cette fois utilise son tir de suppression pour coincer un alien pendant que le Heavy lui balance une grenade. Dans une station-service, c'est osé, mais seuls la voiture, l'alien et la pompe explosent. Derrière, le dernier alien planqué utilisait le pouvoir Mind Merge pour booster les capacités de ses pairs. Il se retrouve seul ; le Sniper lui colle une balle du haut du toit de la station.

On n'a pas le temps d'admirer le décor...

Tout cela est plutôt joli, bien animé, voire même dynamique, mais il faut dire que les présentateurs de Firaxis connaissent leur démo par coeur qui est scriptée point par point. De là à se demander si le mec joue vraiment ou pas... Mais ce n'est pas grave, la réalisation générale à l'air correct et la prise en main facile. Les options de combat et de mouvement n'ont pas l'air trop complexes, mais ça ne veut pas dire qu'elles ne seront pas profondes, tout dépend des arbres de compétences des mercenaires. Mais voilà que trois gros aliens sont découverts dans la station. Le Sniper ne peut quasiment rien faire. L'Assault est montée sur le toit du bâtiment principal : il y a un trou dans le plafond au dessus de l'endroit où se terrent les sales bêtes, mais elle est un peu loin (oui, c'est une femme). Le Support s'est approché de l'entrée et se positionne contre le mur.

Il a coulé mon porte-flingues !

Oui, mais voilà, le décor est très destructible, et l'un des gros monstres à l'intérieur est une sorte de Muton Beserker (les Mutons étant une race alien bien connue des gens qui connaissent ce genre de chose). Ce dernier, en mode surveillance, défonce directement le mur et explose la tronche du mercenaire. Un mort. Le Heavy riposte avec un tir au lance-roquette qui souffle toute la façade de la station. Firaxis nous montre alors une des compétences de l'Assault, qui lui permet de faire un grand déplacement tout en tirant à l'arrivée. Bing un monstre en moins ! Le Sniper, qui se retrouve avec une ligne de tir bien dégagée, termine le troisième. Voilà une mission rondement menée ! Euh, non, attendez, il y a eu une perte tout de même. La planète Terre devrait vous proposer de nombreuses autres rencontres de ce type, la plupart générées aléatoirement, et d'autres faisant avancer l'histoire.

HQ sweet HQ

Nos mercs retournent chez eux. La fameuse base d'opérations vue en coupe façon « fourmilière ». Ce que j'avais pris pour un artwork dans les premières images dévoilées est bel et bien le QG humain de la résistance comme on la découvre dans le jeu, avec tous ses petits modules sur lesquels on peut zoomer et admirer la vie qui s'y déroule. Simple, mais impressionnant. C'est là que la partie gestion prend place : il faudra bichonner ses mercenaires, surveiller la situation mondiale de l'invasion, traiter avec les politiques des divers pays, effectuer des recherches de plus en plus complexes et les appliquer dans les ateliers de production. Votre budget sera donc divisé entre tous ces pôles importants, de quoi s'arracher les cheveux : des choix devront être faits. Il y a aussi toute la partie interception, durant laquelle on contre-attaque les aliens, mais on ne sait encore rien de cet aspect-là du gameplay.

Difficile de juger la qualité globale de XCOM Enemy Unknown avec cette courte, mais intéressante démo. On ne peut pas dire qu'on en ressorte sur le cul (pourtant ça serait rigolo) ou bouche bée, ou surpris. Mais on a vu ce qu'on s'attendait à voir, ce qu'on espérait voir, ni plus ni moins. Et ça, pour un fidèle de la licence, c'est déjà presque trop beau pour être vrai. XCOM Enemy Unknown sortira sur PC, Xbox 360 et PS3 fin 2012, pour la fin du monde.