Konami a eu la bonne idée de nous prêter cette version complète mais pas finalisée de MGS Skane Eater 3D, et je dois dire avant toute chose, sans vouloir briser d'office le suspens, que nous sommes pleinement rassurés par ce portage 3D de MGS3 ! Kojima Productions a tout donné pour faire tenir ce grand jeu dans une petite cartouche, et il l'a bien fait.

Une PS2 dans ma poche

Commençons donc par nos premières impressions sur la réalisation globale de cette version 3DS... Elles sont plutôt bonnes, car nous avons là, au creux des mains, une version grosso modo identique à l'originale. On note même quelques améliorations, avec par exemple des visages plus fins que sur PS2. Les temps de chargements sont un brin réduits aussi, j'ai impression, et malgré un aliasing plus ou moins prononcé selon les environnements, ainsi que quelques baisses de frame-rate pas bien gênantes non plus, on prend beaucoup de plaisir à rentrer à nouveau - et confortablement - dans cet excellent jeu d'action/ infiltration.

Bonus 3DS

Passé ce "ouf" de soulagement sur l'aspect technique, on découvre également les quelques spécificités de cette réédition. Premier chapitre : la 3D, bien sûr. Je dois dire qu'après une période durant laquelle cet élément particulier m'en touchait une sans bouger l'autre, je suis aujourd'hui assez attaché à la fonctionnalité maîtresse de la 3DS. Mario 3D Land est passé par là, sans doute. Ici, la 3D n'est certes pas aussi convaincante que dans les dernières aventures du plombier sautillant, mais elle apporte un petit plus qui permet au moins de redécouvrir Snake Eater sous un nouveau jour. Très agréable durant les phases "calmes" du jeu, cette 3D a tendance à nous faire "décrocher" assez rapidement lorsque le stress d'une phase d'action nous fait malencontreusement faire de nerveux mouvements latéraux. Cet effet de décrochage est plus ou moins prononcé selon les jeux, et là c'est plutôt plus que moins. J'ai pris pour habitude de passer la 3D de "on" à "off" en permanence, selon les phases... parce que si j'aime ça, moi, la 3D, faut quand même assurer pour avancer ! A noter d'ailleurs qu'au moment de switcher en mode visée (bouton "L"), la caméra passe en vue subjective et le jeu désactive de lui-même la 3D, pour vous laisser viser et tirer (bouton "R") tranquillement.

Infiltration dans les menus

L'autre atout de cette édition 3DS, c'est bien sûr l'utilisation de l'écran tactile du bas. Il offre quelques raccourcis très appréciables pour se rendre directement dans les différents menus (camouflage, santé, nourriture, items, Codec...) qui nous faisaient perdre un temps fou à l'époque. Bien pratique, donc, il permet aussi d'ajouter quelques fonctionnalités bienvenues comme le zoom des jumelles, le montage ou démontage du silencieux sur un flingue, etc.).

Je passerai rapidement sur d'autres ajouts qui ont certes le mérite d'être là, mais ne transcendent pas vraiment l'expérience... Le gyroscope est ainsi mis à contribution au moment où l'on traverse un pont ou une branche d'arbre, tandis qu'on peut créer ses propres camouflages avec l'appareil photo, ou encore partir en chasse de petits Yoshi cachés à droite, à gauche dans les différents niveaux.

Circle Pad Pro à la rescousse

Fort logiquement - et fort heureusement - Kojima Productions a pris le temps de rendre son jeu compatible avec l'accessoire 3DS du moment : le Circle Pad Pro ! Sans lui, les commandes sont aussi lourdingues que dans un Peace Walker PSP... Certes on s'y fait, on s'adapte, mais le confort apporté par ce deuxième stick analogique permet d'être vraiment plus à l'aise au moment d'aligner un ennemi dans son viseur... même si je ne suis personnellement pas convaincu par l'ergonomie de cet accessoire, mais c'est une autre histoire et on n'a pas vraiment le choix !

Bref, en un mot comme en cent, nous somme rassurés par ce portage 3DS ! L'aspect technique nous faisait peur suite à l'E3, et voilà que Kojima Productions a finalement mis les petits plats dans les grands pour faire entrer à la perfection ou presque MGS3 dans la petite portable. On peut toutefois se sentir un peu à l'étroit avec cet écran de petite taille, tout comme on peut regretter quelques petit couacs mineurs (aliasing, frame-rate sur certaines scènes), mais la performance est là. Après, au moment de la sortie, l'intérêt que vous porterez à ce Snake Eater 3D dépendra beaucoup de la présence chez vous d'une console permettant de faire tourner MGS HD Edition, qui comprend non seulement cet épisode, mais aussi MGS2 et Peace Walker...