Au cas où vous l'ignoriez, The Darkness, c'est tout d'abord un comic book créé par Marc Silvestri, Garth Ennis et David Wohl. Dans ce deuxième épisode, on incarne toujours Jackie Estacado, le protagoniste mafieux d'un New York sombre et violent. Ce chef de gang a pu gravir les échelons grâce à une puissance maléfique qui a grandi en lui, The Darkness, lui procurant des super pouvoirs démoniaques. Dans The Darkness II, les pouvoirs de Jackie se manifestent de nouveau, histoire de répondre aux assauts des ennemis de la Famiglia.

Une vraie personnalité

Evidemment, il n'est pas le seul, mais The Darkness II se rend d'emblée sympathique par son univers qui n'est pas militaire ou post-apo. The Darkness II, c'est une vraie personnalité, aussi bien graphiquement, que dans son ambiance et le jeu de ses personnages. Si plastiquement ce deuxième épisode développé par Digital Extremes n'est pas réellement impressionnant, le cell shading dont il bénéficie lui donne ce petit effet comic qui forcément colle bien. Son ambiance réussie, The Darkness II la construit également à travers ses dialogues de truands, où les noms d'oiseaux fusent allegro. Rassurez-vous, si vous êtes un admirateur de Nadine de Rotschild, vous allez avoir de quoi rappelez les bonnes manières à la racaille.

Le diable au corps

Mieux qu'un guide de savoir vivre, c'est deux serpents démoniaques que vous portez à la manière du Doc Octopus dans Spider-Man. L'un attrape, agrippe, arrache, pendant que l'autre déchire, découpe, broie. Ses deux excroissances tentaculaires s'ajoutent bien évidemment à vos mains qui savent jouer des armes à feu. Ainsi, pour faire face à vos assaillants, ce sont deux armes que vous pourrez utiliser dans vos mains, plus les deux serpents de l'enfer. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les bestioles se révèlent utiles. En effet, en pleine fusillade, il est possible d'arracher par exemple une portière de voiture pour s'en servir comme bouclier alors que l'on vide ses chargeurs. Pourquoi pas aussi carrément un ennemi pour le balancer sur ses copains ou alors le déchiqueter grâce au deuxième tentacule ? Le top, c'est encore de lui arracher le coeur, histoire de récupérer de la vie. Terrifiants, ces appendices possèdent tout de même un point faible tout comme Jackie : comme un vampire (ou un nerd), le héros ne supporte pas la lumière. Rester trop longtemps sous un néon puissant dans le métro et vous goûterez au game over.

Ainsi, vos pétoires seront utiles pour dégommer les ampoules, avancer dans l'ombre. Et puis pour progresser, Jackie pourra compter sur son familier, le darkling, sorte de gremlin démoniaque capable de se téléporter, qui attaquera les ennemis et créera bien souvent la diversion. Avec ses singeries, il apporte également une touche d'humour à l'ensemble. Enfin, sachez qu'une roue des pouvoirs vous permettra d'améliorer vos capacités (de munitions par exemple) mais également de gagner de nouvelles compétences, comme une nuée d'insectes à balancer pour aveugler les ennemis.

Sur des bases de FPS très classique, The Darkness II sort son épingle du jeu avec une ambiance bien à lui, violente, gore mais aussi pleine d'humour, à l'image du comic. De plus, sa jouabilité unique à "quatre bras" ainsi que son aspect cell shading forgent un peu plus encore l'originalité de ce titre que l'on prendra plaisir, on l'espère, à parcourir plus en profondeur dans sa version finale attendue pour le 10 février 2012 sur PS3, Xbox 360 et PC.