Quand on dit que Payday ressemble à Left 4 Dead, on ne plaisante pas, c'est vraiment presque tout pareil. Remplacez les zombies par des flics et c'est bon. La différence étant que Payday ne se focalise pas sur des campagnes scénarisées, mais plus sur l'action d'un lieu précis. C'est ainsi que j'ai pu essayer le braquage de la banque, avec un dev et deux bots. Au début l'équipe entre tranquillement, à visage ouvert et sans arme apparente. On peut se balader un peu n'importe où tant qu'on ne s'approche pas trop des gardes : ils pourraient suspecter un truc louche (et sur certaines cartes, on peut accomplir jusqu'à un tiers des objectifs en furtif !) Dès que tout le monde est en place, on met les masques, on sort les guns, et on gueule !

Les mains en l'air !

Payday est un jeu où l'on gueule beaucoup. On hurle sur les clients pour qu'ils se couchent à terre, avant de les menotter. Si l'un de vos coéquipiers se fait chopper, vous pourrez toujours négocier son retour contre un otage. On crie afin que le "VIP" avance sur la carte d'escorte. On braille sur les ennemis pour leur faire peur (parfois, ça marche.) Tout ça en butant des gardes et des flics, qui arrivent en permanence pour vous empêcher de braquer en rond. Il y a plusieurs objectifs à réussir à la suite, et de temps en temps, un assaut des forces de l'ordre viendra énormément perturber les opérations. Les bleus débarquent de partout : de l'entrée, des fenêtres, du toit... Certains ont des capacités : bouclier antiémeute, taser, sniper, etc. Comme les infectés spéciaux, il faudra coopérer pour les éliminer (et de façon générale d'ailleurs).

Personne ne bouge !

L'action est assez intense : avec un pistolet et deux armes lourdes (fusils mitrailleurs, à pompe, de snipe...), vous manipulez souvent votre arsenal à cause du manque de munition qu'il est impératif de ramasser sur les ennemis ou simplement par besoin (le shotgun ne tire vraiment pas loin). Comme les renforts s'avèrent très nombreux, il faut bouger en permanence et se planquer pour regagner de la vie. On ne peut pas dire qu'on crève très vite, mais pas question non plus de débarquer en touriste. Les bruitages sont aussi très réussis et contribuent à l'ambiance des échanges de tir. Ça gueule de partout pendant les assauts, les grenades fumigènes explosent, c'est le chaos. Si votre santé descend au plus bas, vous êtes à terre, à attendre qu'un coéquipier vous relève (ou qu'il vous échange contre un civil.) Si tout le monde meurt, c'est terminé.

Euh, on peut bouger pour lever les mains ?

Bien entendu, Payday offre tout ce qu'il faut en matière d'avancement de perso, avec des armes à débloquer et des divers bonus, dont certains ne vous affectent pas vous, mais votre équipe. Il existe plusieurs moyens de gagner de l'expérience, et tout est clairement indiqué. Vous pouvez même choisir en plein jeu le matériel que vous récolterez au prochain niveau. Pas de PvP au programme, en revanche, Payday se concentre sur le Coop' à quatre versus l'ordinateur. Les six cartes devraient être assez variées, avec des objectifs et des environnements dynamiques pour éviter l'usure, mais j'ai peur que le gameplay tourne un peu en rond au bout d'un moment. Même si ça change des zombies, les personnages anonymes de The Heist n'ont pas le charisme des quatre héros de Left 4 Dead.

Payday : The Heist s'annonce donc plutôt pas mal, mais il faut surveiller le jeu sur la longueur. L'aspect répétitif sera contourné par du DLC, si vous êtes prêts à payer. Il est aussi impératif que la communauté FPS accroche aux gunfights pour que les serveurs soient pleins et que le titre vive. Avec la concurrence qui se ramène, c'est pas gagné, mais c'est le seul Left 4 dead-like du lot, avec une ambiance très sympa (si on aime le style Die Hard, Heat et autres références de mecs qui en ont), et une réalisation qui semble correcte à tout point de vue.