C'est lors d'une interview accordée à Weekly Famitsu au sujet de la PSVita que Shuhei Yoshida a évoqué le processus de création de la nouvelle portable de Sony.

On y apprend ainsi que dès le début, l'ambition était de proposer une machine à 25.000 yens (environ 215€). Bon alors bien sûr, pour le Japon, le pari est réussi. Pour l'Europe en revanche, comme d'habitude, nous devrons composer avec une conversion en notre défaveur, le prix étant fixé à 249€ pour le modèle d'entrée de gamme (WiFi only). 

Intéressant aussi de constater que pour une fois, l'approche même de conception a été différente de ce qui se pratique à l'accoutumée chez le constructeur. Ainsi au lieu de se lâcher et de tenter de mettre le maximum d'éléments dans la console sans trop se soucier du prix final, Sony a opté directement pour une approche plus conservatrice. Au point qu'il s'en est fallu d'un rien pour que la fameuse surface tactile arrière ne soit finalement pas retenue. L'idée aurait même été carrément rejetée à un moment... avant que, finalement, les possibilités qu'elle offrait ne lui sauve la peau.

A retenir aussi : le hardware de la PSVita n'est pas encore totalement figé. Il se pourrait même que quelques menus changements soient encore opérés d'ici le lancement à la fin 2011. Espérons juste qu'il ne s'agisse pas trop de supprimer d'éléments, comme ce fut dernièrement le cas avec la baisse de mémoire embarquée. L'optique restant d'offrir une plate-forme souple et attractive pour les développeurs.

A la lumière de ces propos, on est en droit de se demander si la PSVita ne symbolise pas une nette évolution dans la politique de Sony. Un constructeur qui souffre encore du lent démarrage de la PS3 (à cause, entre autres, de son prix de lancement exorbitant), de sa complexité de développement et des investissements colossaux initiaux pour lui donner vie. Une certitude : chat échaudé craint l'eau froide et on n'y reprendra pas Sony.