Robo Army

Genre :

Bourre-pif robot-ratif
Editeur : SNK
Année
de sortie :
1991
Supports : Arcade et Neo Geo

Dans ce film d'action vidéoludique du début des années 90, l'odieu René Château nous remet le couvert en produisant un nanard au scénario de SF improbable dans le but d'étoffer sa célèbre collection de cassettes vidéos VHS. Dans un fioutcheur lointain, un savant un peu nazi sur les bords (le Docteur Madman) s'est amusé à robotiser entièrement la population d'une petite bourgade, animaux de compagnie inclus, pour se constituer une petite armée personnelle. Tunés contre leur volonté et de façon sauvage, les habitants de Jouy-en-Josas se verront affublés de membres mécaniques anxiogènes et de balises de contrôle reliées directement à leurs cerveaux, pour se laisser Wifi-piloter à distance. Heureusement, alerté par des fouines locales, l'État décide d'envoyer sur le champs deux militaires musculeux également customisés mécaniquement au Monster Garage gouvernemental du coin, pour stopper les agissements du scientifique d'obédience nationale-socialiste. De là va commencer une séance intense de bourres-pifs robotisés.

Équipés de puissants bras bioniques, Tramber et Barney vont distribuer des baffes de manière fordiste à tous les chalands modifiés qui se dresseront sur leur route vers le QG du professeur. Ils vont expérimenter ce pour quoi les machines ont été créées durant l'ère Meiji, en bottant des cyber-culs à la chaine en mode trois huit sans pauses clope ou café. En automatisant l'homme, sans le savoir, cela a abouti à la régression des conventions collectives du travail et détruit totalement le contrat social rousseauïste qui régissait le consensus social entre les hommes, qui les préservait jusqu'ici du boxon marxiste. Arrivés dans la place, nos braves soldats impérialistes se rendent compte que le Docteur Madman n'est plus qu'un ersatz d'être humain : une tête enfermée dans un réceptacle formolé flottant furieusement high-tech, capable de piloter des machines gigantesques. Arnaché dans l'une d'entre elles, il tentera de se défendre tant bien que mal des assauts répétés de nos deux compères, devenus depuis de véritables as du passage à tabac roboratif. Après avoir rendu son dernier soupir sous les coups de buttoir puissants de nos amis, une mystérieuse cabine étanche s'ouvre laissant s'échapper une bombasse de magazine de mode. Il s'agit de la fille du savant fou faite prisonnière par son reup. Dans un ultime élan altruiste, elle va décider de réparer les agissements de son père en supprimant toutes formes de technologies bioniques pour le bien de l'humanité. Bref, on savait déjà que les machines automatisées pouvaient nous piquer nos emplois, grâce à Robo Army, on y apprend maintenant qu'elles peuvent nous piquer nos vies et foutre en l'air d'un coup tous les fondements qui nous ont garanti une paix sociale durable jusqu'ici. Enfin je crois.


Dans sa folie, le docteur Madman a également robotisé le chien de cette vieille chèvre centenaire de Michel Drucker.