C'est en s'entretenant avec le site Gamasutra que le président de Square Enix, Yoichi Wada, est revenu sur les difficultés rencontrées aujourd'hui par un Japon autrefois dominant sur le marché du Jeu Vidéo, dans le cadre d'une question sur les 3 seuls titres japonais ressortant parmi les intentions d'achat des américains lors d'une étude pré-E3 de GamePlan (Super Mario Galaxy 2, Gran Turismo 5, et The Legend of Zelda : Skyward Sword en l'occurrence).

De son point de vue, le game design peut être séparé en trois axes : l'élément qui constitue le coeur du gameplay ("est-ce un FPS, un jeu Bac-à-sable, un jeu d'action à couverture ?"), les attributs communautaires, et les spécificités du hardware pour lequel il est développé. Wada ajoute que si le Japon est en bonne forme, sur ces deux derniers axes en revanche il "ne croit pas qu'on puisse dire que le Japon est fort" niveau coeur du gameplay.

Les développeurs occidentaux sont devenus bien plus forts, au cours des cinq dernières années, concernant cet aspect - l'élément clef du jeu. C'est l'aspect avec lequel les créateurs Japonais ont du mal à l'heure actuelle, alors qu'ils essaient d'explorer de nouvelles méthodes. (...) Les créatifs et producteurs chez les éditeurs explorent ce qu'ils peuvent faire pour redevenir leaders, mais ils n'ont pas encore trouvé la réponse.

Ce n'est pas la première fois que Wada, qui, outre son poste chez Square Enix, siège également à l'équivalent japonais du SELL, le CESA, déclare que son pays a perdu sa supériorité dans le jeu vidéo.

Mais d'autres grands noms japonais de l'industrie ont aussi exprimé des points de vue similaires, à commencer par Hideo Kojima (Metal Gear Solid), qui twittait il y a quelques jours :

L'occident est très motivé. La jeune génération japonaise est en train de perdre. Les designers et futurs designers en Occident on la concentration, l'ambition, et les capacités de rendre leur rêve réalité. Ce n'est donc pas la technologie ou la culture japonaise qui perdent, nous manquons de motivation.

Cette série de Tweets ont été initiés par un documentaire ayant trait à la section Manga de l'Université Seika de Kyoto, qui montrait à quel point les étudiants occidentaux étaient très motivés pour réussir dans la section, que regardait visiblement Kojima à la télévision.

À l'inverse, le nnombre d'étudiants japonais qui étudient à l'étranger a baissé. Il y a bien peu d'étudiants japonais dans les universités prestigieuses comme Harvard, et au MIT... zéro. La population des ingénieurs au Japon pourrait être en péril.Nous devrions d'abord réviser notre système éducatif ici, au Japon.

Une réforme de l'éducation ? Pas de problème, prend exemple sur nous autres Français, Hideo... Ahem.