On vous en parlait il y a quelques mois : après avoir fait passer une loi interdisant la vente de jeux violents aux moins de 18 ans, Arnold Schwarzenneger, le gouverneur de Californie, avait subi un revers d'un tribunal fédéral, qui avait purement et simplement décidé d'annuler cette nouvelle législation.

Peu enclin à se laisser marcher sur les Santiags, notre ex-Terminator avait alors saisi la Cour Suprême des États-Unis pour obtenir gain de cause. La décision finale n'est attendue que vers le mois d'octobre, mais cela n'empêche par les pontes de l'industrie de manifester d'ores et déjà leur inquiétude.

John Riccitiello, CEO d'Electronic Arts, est sorti de sa réserve pour faire valoir son point de vue et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne voit pas cette loi d'un très bon œil.

On pourrait se retrouver avec des administrations étatiques qui définissent ce qui est commercialisable dans 50 juridictions à travers les États-Unis. J'imagine [le gouvernement] essayer de dire à Steven Spielberg 'on a besoin de cinquante versions différentes de votre film pour chaque état. Ça nous mettrait clairement dans la merde [sic].

Un son cloche qui trouve d'ailleurs écho chez d'autres éditeurs, comme Disney Interactive, Take-Two ou encore SCEA. Et on les comprend : si une telle interdiction venait à passer, il se pourrait que de grandes chaînes de distribution (comme le géant Walmart) décident d'arrêter de vendre ces titres réservés aux adultes, ce qui porterait sans aucun doute un coup fatal aux chiffres de vente de grosses cartouches comme Modern Warfare ou la série des GTA.

On pige dès lors mieux l'inquiétude des éditeurs de voir une telle loi confirmée par la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis. Surtout si cette décision fait tache d'huile...