Cette logique de vendre des machines à perte en échange d'une avance technologique et d'une base plus rapidement installée aura coûté des milliards à certains constructeurs, dont Microsoft et Sony, sur cette génération comme sur la précédente. Alors que de son côté, Nintendo n'est pas confronté à ce problème inhérent au business model traditionnel des constructeurs de consoles de salon, Sony vient d'annoncer que sa PlayStation 3, dont le dernier modèle "Slim" participe à l'effort de réduction des coûts de production, vient enfin de devenir rentable. C'est à dire, pour être plus précis, que chaque PS3 vendue par Sony lui rapporte enfin des sous plutôt que de lui en faire perdre...

C'est Shuhei Yoshida, le patron des studios monde, qui le révèle dans une interview accordée à IGN.

Cette année nous couvrons le coût de la PlayStation 3 pour la première fois. Nous ne faisons pas beaucoup d'argent sur le hardware, mais on ne saigne plus comme auparavant.

Pour mémoire, en 2008, Sony perdait près de 200 dollars par console vendue. Fin 2009, le constructeur avait déjà réduit ces pertes à 37 dollars par unité écoulée ; l'équilibre se faisait de plus en plus proche. C'est donc désormais chose faite, alors, naturellement, se pose la question d'une éventuelle baisse de prix. Shuhei y a répondu sans détours :

Quand on fait baisser le coût du Hardware, nous explorons les opportunités d'ajuster les prix si nous pensons que cela augmentera la demande. Pour le moment, on essaie de rattraper notre production. Nous avons beaucoup de grands jeux qui sortent et d'innovations avec le Move et les TV3D, nous ne pensons donc pas qu'il soit temps pour nous de penser à une baisse de prix.

On pouvait s'y attendre... Une baisse de prix interviendra-t-elle donc plus tard ? Si le succès se poursuit et qu'elle fait une bonne fin d'année, probablement pas. Car on le sait : tant que ça marche, avec une dynamique positive, pourquoi baisser les prix ?